GP de Québec - Pavel Sivakov : «C'est la fin d'une mauvaise passe...»
Un doublé français historique au GP de Québec ce vendredi soir ! Si tous les yeux étaient évidemment tournés vers Julian Alaphilippe pour sa toute première victoire avec sa nouvelle équipe Tudor cette saison, il ne faut pas oublier la très belle performance de Pavel Sivakov, qui a su tirer profit d'une stratégie UAE Team Emirates-XRG très offensive tout au long de la course pour jouer sa carte personnelle. Si on a un temps cru que le Franco-Russe allait servir de relais pour un nouveau triomphe de Tadej Pogacar, sorti en contre dans le final, il n'en a rien été, le champion du monde ne parvenant jamais à faire la jonction à l'avant. C'est donc un match à trois qui a conclu cette journée canadienne, et le grimpeur de 28 ans a dû s'incliner face à l'explosivité retrouvée de son compatriote. Mais cette belle 2e place arrive malgré tout à pic pour un Sivakov à la peine cette saison depuis sa victoire au Tour d'Andalousie en février.
Vidéo - La réaction de Pavel Sivakov, 2e à Québec
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"Bravo à Julian Alaphilippe, il a été très fort"
"Je voudrais d'abord remercier l'équipe", a-t-il commencé par réagir au micro de l'organisation. "On voulait lancer la course à 100 ou 80 km de l'arrivée, c'est ce qu'on a fait. On a essayé d'attaquer, on a durci la course, je me suis retrouvé devant. L'équipe m'a laissé faire. Dans le dernier tour, je savais que Tadej Pogacar était sorti derrière, donc je ne roulais pas. J'essayais de penser à la victoire. Bravo à Julian (Alaphilippe), il a été très fort aujourd'hui (vendredi) dans la dernière montée. Un peu de déception quand même de passer à côté d'une belle victoire, mais deuxième, ça reste un très bon bilan, je pense qu'on peut être content. C'est la fin d'une mauvaise passe, je n'avais pas passé de très bons derniers mois en terme de sensations, donc très satisfait de retrouver de bonnes jambes et de la confiance pour cette fin de saison."
Pavel Sivakov est ensuite revenu sur ce final particulier avec le potentiel retour de son leader Pogacar, bloqué à quelques secondes derrière lui. "Honnêtement, je savais que le groupe derrière était à 20 secondes, donc je me retournais assez souvent pour voir si Pogacar revenait. J'étais prêt pour faire un dernier relais dans le final si besoin. C'est vraiment dans les 3 derniers kilomètres que je me suis dit qu'on allait jouer la victoire devant. J'ai fait ce que j'ai pu, et ce n'est pas passé loin. On est sur une année historique avec l'équipe concernant le nombre de victoires, donc ça aurait été spécial pour moi d'en ajouter une nouvelle pour nous... mais il faut que je travaille mon sprint (rires)", a-t-il conclu avec humour.

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