Dopage - Christian Prudhomme : «Les moteurs ça existe»
Par Cyprien BRICOUT le 23/04/2016 à 12:25
Vidéo - Cyrille Guimard nous parle du dopage mécanique
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C'est l'un des thèmes centraux des débats actuels dans le monde du cyclisme : le dopage mécanique. Depuis quelques mois, et d'autant plus depuis le reportage de Stade 2 il y a peu, ce sujet suscite beaucoup de réactions de grands noms du vélo. Le patron du Tour de France, Christian Prudhomme, a choisi d'évoquer ce sujet pour le média belge dhnet.be : "Après le dopage, c’est la réalité. Deux pas en avant, trois en arrière. Il a fallu tant d’années et d’efforts, et encore, tout n’est pas effacé, pour que le cyclisme redevienne une discipline qu’on peut considérer comme les autres et voilà cette nouvelle tuile qui nous tombe dessus. Les moteurs, ce n’est plus une rumeur, ça existe. Il faut se battre ensemble, pas les uns contre les autres. Il faut défendre l’immense majorité des coureurs. Il faut y aller à fond, il faut prendre des mesures radicales, les mesures les plus dures possibles. Je l’ai demandé dans une lettre au nom de l’AIOCC (l’association des organisateurs de courses, ndlr), d’autres l’avaient demandé avant moi…".
Si ces conseils ne sont pas directement adressés à l'UCI, les tensions qui existent entre Amaury Sport Organisation et l'institution internationale ne sont plus un secret. Prudhomme a donc également évoqué l'Union Cycliste Internationale, et le conflit qui l'oppose à ASO : "Je ne veux pas jeter de l’huile sur le feu. Quand j’entends les gens parler de guerre, ce n’est pas une guerre. Surtout quand on voit tout ce qui s’est passé à Paris, à Bruxelles... En revanche, il y a un différend philosophique. Au départ, la réforme faisait passer de 150 courses obligatoires à 120. Et là, on va monter à 180. Les meilleurs coureurs, ceux des formations du WorldTour , vont-ils encore pouvoir courir ailleurs ? Il faut qu’ils puissent le faire, c’est capital pour l’avenir du vélo. La pyramide, les deuxième et troisième échelons, on y croit vraiment, on a cela en nous. On a repris Paris-Nice et le Dauphiné, des épreuves qui ne gagnaient pas d’argent, mais on sait qu’on ne peut pas avoir des courses partout dans le monde s’il n’y a pas une base importante. Dans l’autre sens, il faut aussi que Delko-Marseille puisse courir Paris-Nice ou la Flèche Wallonne. Je veux croire que le bon sens général prévaudra. Mais ce n’est pas moi qui négocie, ça va se régler plus haut. Mais, pour le moment, il y a un dossier prioritaire dans le cyclisme, c’est la fraude technologique. Je pense que nous avons suffisamment de bagarre à faire en commun pour récupérer de la crédibilité, pour lutter contre cette fraude, cette escroquerie pure et simple".

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