Route - Isaac Del Toro : «J'ai toujours voulu être sur le Tour de France»

"L'idée c'est d'apprendre autant que possible de Tadej Pogacar"

Qu'est-ce que vous allez faire cette saison ? Comme Grands Tours et en général ?

Je vais débuter sur l'UAE Tour, et ensuite je ferai les Strade Bianche, Milan-San Remo, Tirreno-Adriatico, le Tour du Pays Basque, et ensuite je vais aller sur le Critérium du Dauphiné (renommé Tour Auvergne-Rhône-Alpes, ndlr) et sur le Tour de France.

Est-ce une décision que vous avez prise, celle de partir sur le Tour de France avec Tadej pour apprendre de lui, quel est l'objectif ?

C'est toujours l'idée quand je suis avec lui, ça fait partie du travail d'apprendre autant que possible de lui, ensuite essayer d'en apprendre plus sur la course et je pense que c'est quelque chose qui, je pense, est bon pour moi pour le futur.

Vous allez courir avec Tadej Pogacar, est-ce quelqu'un que vous pensez pouvoir suivre dans trois ou quatre ans  ? Est-ce une possibilité ?

Oui j'espère. C'est l'objectif de beaucoup de coureurs et je veux essayer aussi mais pas de stress. Mais évidemment je veux être meilleur et atteindre un jour son niveau

Y a-t-il des courses dont tu sais déjà qu'elles sont pour toi, que tu peux les courir en tant que leader, ou est-ce que tu fais vraiment la plupart du programme avec Pogacar ?

Pas tout mon calendrier sera avec Pogacar. Sur certaines courses j'aurais des opportunités et je vais essayer d'atteindre un niveau supérieur, pour voir si je peux atteindre ce niveau pendant l'année. Peu importe qui participe aux courses. Nous voulons également nous donner à fond dans différents scénarios, donc au final, sur les principales courses, je pense qu'il s'agira davantage d'apprendre et d'essayer de peser sur la course. Nous verrons comment les choses évoluent, et j'espère bien sûr être prêt.

Mon leadership dépendra de la situation, il faut que je sois capable de l'assumer. Mais je vais aller sur l'UAE Tour avec Jay Vine et le Dauphiné avec Pavel Sivakov, ce sera être intéressant, nous verrons.

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"Le dernier sport que j'ai pratiqué, c'est le cyclisme"

Beaucoup de gens pensent que vous auriez déjà dû remporter le Tour d'Italie. Êtes-vous d'accord avec cette opinion, et quelles sont les leçons les plus importantes que vous avez tirées de cette course ?

C'est quelque chose que j'ai appris rapidement après, d'essayer de courir les Grands Tours aussi bien que je pouvais. Pendant la deuxième partie de la saison, j'ai essayé de régler beaucoup des problèmes que j'ai rencontrés pendant le Giro et essayé de croire plus en moi. Au final ça a marché donc voyons si je peux le faire de nouveau.

Isaac, comment avez-vous pris la décision de participer au Tour de France ? Est-ce Tadej qui vous a voulu à ses côtés ?

Peut-être oui, il faudrait lui demander, mais je pense que pour ma part, j'ai toujours voulu être sur le Tour de France. C'est comme un rêve, et maintenant c'est dans les plans, donc je vais essayer d'être au niveau.

Tu as déjà presque remporté un Grand Tour, et tu as brillé dans les courses d'un jour cet automne. Penses-tu qu'à un moment donné dans ta carrière, tu devras te spécialiser ?

Chaque coureur est différent, et la personnalité est également importante, donc je ne sais pas. J'essaie simplement d'en profiter. Je ne m'attendais pas à pouvoir avoir des résultats sur des courses d'un jour et de performer aussi rapidement en Grand Tour. Bien sûr, j'avais d'autres ambitions auparavant, mais maintenant, j'en ai d'autres et je m'en réjouis.

Puis-je vous poser quelques questions sur vos débuts ? Nous ne vous connaissons pas encore très bien. Quand avez-vous commencé le cyclisme et quelle a été la première chose que vous avez voulu faire dans d'autres sports ?

J'ai pratiqué d'autres sports auparavant, et le dernier sport que j'ai pratiqué était le cyclisme. Ma famille, des deux côtés, fait du vélo. À l'époque, nous n'avions ni vélo de route ni VTT, puis mon frère et moi avons décidé de nous y mettre. Quand on a un grand frère et qu'on est compétitif, on veut toujours le battre. Je me mets la pression pour ça, puis je saisis toutes les opportunités qui se présentent dans ma vie. C'est toujours comme une compétition, et le vélo a changé ma vie.