INTERVIEW - Tadej Pogacar : «Si je dois choisir ? Paris-Roubaix plutôt que le Tour»
On l’attendait avec impatience : Tadej Pogacar (UAE Team Emirates-XRG) a dévoilé son programme de course pour la saison 2026. Ce samedi 13 décembre, le double champion du monde était présent au Media Day de son équipe, UAE Team Emirates-XRG, à Benidorm en Espagne. Après deux saisons tout simplement phénoménales, la saison 2026 du Slovène inclura quelques nouveautés, de quoi encore élargir son palmarès déjà titanesque : "Avec Isaac Del Toro, on aura une super équipe. Il a une autre façon de courir et j'espère qu'il pourra continuer sa progression, a confié en conférence de presse ce samedi Tadej Pogacar. Si je gagne Paris-Roubaix et Milan-Sanremo, c'est vraiment que j'aurais accompli la plupart de mes objectifs. Ce sera donc le moment de me concentrer sur la Vuelta. Je pense que ce serait possible de gagner les trois grands tours la même année mais ce ne serait pas correct vis-à-vis des autres coureurs de l'équipe qui ont également des objectifs. Il faut leur laisser leur chance."
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Le programme 2026 de Tadej Pogacar
On est donc fixé chez UAE Team Emirates pour cette saison 2026 qui s'annonce. Les principaux lieutenants de Tadej Pogacar ont donc annoncé ce samedi leur programme de courses pour 2026, avec la présence pour la première fois sur le Tour de France du prodige Mexicain Isaac Del Toro. Quant à Joao Almeida, il ira lui sur le Giro d'Italia et La Vuelta comme chef de file d'UAE Emirates. Et concernant Pogi et son programme ? Le voilà ! Un programme qui reste évidemment provisoire, mais voici à quoi devrait ressembler le calendrier du champion du monde Tadej Pogacar :
- Strade Bianche
- Milan-San Remo
- Tour des Flandres
- Paris-Roubaix
- Liège-Bastogne-Liège
- Tour de Romandie
- Tour de Suisse
- Tour de France
"Isaac Del Toro ? Je l’admire comme coureur et comme personne"
Si vous deviez choisir entre gagner Paris-Roubaix pour la première fois et remporter le Tour de France, que choisiriez-vous et pourquoi ?
Je pense que je choisirais Roubaix, parce que j’ai déjà gagné le Tour quatre fois. Je pense que la différence entre zéro et une victoire à Roubaix est plus grande qu’entre quatre et cinq Tours.
Cette semaine, nous avons appris que Red Bull sera présent avec Florian Lipowitz et Remco Evenepoel pour le Tour. Qu’en pensez-vous et avez-vous peur ?
Je ne dirais pas “peur”, parce qu’à chaque Tour, le niveau de compétition est le meilleur. Toutes les équipes envoient leur meilleure formation, donc il faut toujours être prêt pour tout le monde.
Vous avez Isaac Del Toro à vos côtés. Est-ce quelqu’un qui pourrait vous suivre dans quelques années ?
J’espère que oui. Peut-être qu’il sera même meilleur, mais il commence son propre chemin. Je l’admire comme coureur et comme personne. J’espère qu’il continuera à prendre autant de plaisir à faire du vélo qu’il le fait maintenant.
Vous avez atteint vos meilleures performances. Pensez-vous pouvoir encore progresser ?
Bien sûr, il y a toujours moyen de s’améliorer. Mentalement, physiquement, ou dans le mode de vie, on peut toujours travailler. Mais si je maintiens ce niveau, je serai plus que satisfait.
Qu’avez-vous appris pendant les semaines de préparation pour Roubaix ?
C’était un bon entraînement. Nous avons testé du matériel et avons eu de bonnes conditions météo. C’était une très belle expérience.
Si vous remportiez Milan-San Remo ou Roubaix, sentiriez-vous que votre carrière est complète ?
Si je gagne ces deux courses, oui, mais il y a encore beaucoup de courses d’une semaine que je n’ai pas gagnées. Le calendrier est très chargé ; j’aime revenir sur ces courses et essayer de gagner. Je ne suis pas obsédé.
"Ce n’est pas facile d’arriver au sommet ni d’y rester"
Pouvez-vous nous parler de vos coéquipiers pour le Tour de France ?
Ce sont des gars de grande qualité, humbles, qui connaissent leur rôle. N’importe quels huit coureurs peuvent former une équipe solide. Les dernières années étaient similaires ; être dans le Tour trois semaines crée un lien familial.
Cette année est-elle plus difficile ou fatigante mentalement ?
Chaque année est différente. Ce n’est pas facile d’arriver au sommet ni d’y rester. Il y a de la tension, les médias, les obligations envers les sponsors, mais ça vaut le coup.
Joao Almeida manquera le prochain Tour pour essayer le Giro. Seriez-vous heureux s’il gagnait enfin un Grand Tour ?
Joao a eu une super saison. Se concentrer sur le Giro sans penser au Tour peut lui donner un avantage. Il est capable de gagner.
Pouvez-vous garantir que vous n’irez pas au Giro ?
Non, je ne peux rien garantir.
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