Route - Georg Steinheuser : «J’étais très proche de la dépression»

"Je ne parlais à personne et n’ouvrais même pas les fenêtres"

"Je me souviens m’être enfermé dans mon appartement pendant trois jours", débute-t-il. "Je ne parlais à personne et n’ouvrais même pas les fenêtres. À ce moment-là, j’ai réalisé que je ne pouvais pas continuer comme ça. J’étais vraiment mal mentalement, complètement déprimé, et je pense que j’étais très proche de la dépression", affirme le coureur de 24 ans. "J’avais perdu tout intérêt pour le cyclisme parce que je n’arrêtais pas d’avoir des problèmes. Deux heures d’entraînement me semblaient durer quatre heures. Je n’avais aucune force quand je pédalais, comme si je n’avais plus aucune énergie. Une fois, j’ai complètement écourté l’entraînement que je devais faire et je suis rentré chez moi en train. C’était une situation vraiment difficile, et j’ai également commencé à perdre du poids. Au pire moment, je pesais 67 kilos (contre 70 à 71 habituellement). J’avais l’impression de ne rien pouvoir y faire", explique difficilement le neveu de la légende Jan Ullrich.

Malgré des examens médicaux réalisés par l’équipe, rien n’a été découvert de prime abord : "Personne ne comprenait ce qui se passait. J’ai passé tous les tests possibles, j’ai tout fait vérifier : analyses de sang, analyses de selles. Mais rien n’est apparu. Puis mon médecin de famille m’a fait passer un test de dépistage de la maladie de Lyme, et le résultat était positif. Au moins, connaître la raison de mes problèmes m’a aidé." Après un stage de début de saison avec son équipe, Georg Steinhauser assure que son état s’améliore de jour en jour et pense même à son principal objectif de la saison : "En ce moment, je me sens bien, surtout mentalement. Si tout se passe bien, je pourrais participer à mon premier Tour de France l’été prochain."