Paris-Nice - Jonas Vingegaard : «Je ne suis pas égoïste au point de dire...»

"Je ne suis pas dans ma top forme, mais..."

"On a appris des choses depuis le Tour d'Algarve, surtout sur la première arrivée au sommet, quelque chose qui n'a pas fonctionné pour moi. On a essayé de regarder ce que c'était et de voir si on pouvait faire mieux. J'ai aussi une très, très forte équipe ici, avec Matteo (Jorgenson) et moi en leaders, et des gars qui peuvent sauter dans les groupes à l'avant. En Algarve, j'étais un peu seul et c'est pour ça que je me suis trouvé en position difficile. Là, on peut placer des gars à l'avant et essayer de mettre les autres en difficulté", a déclaré Vingegaard en conférence de presse. "Depuis, j'ai récupéré, j'ai fait de bons entraînements à la maison. La forme est plutôt bonne, je n'ai pas été en altitude (en début d'année), je pense que je peux être encore meilleur que ce que je suis aujourd'hui, donc je ne suis pas dans ma top forme, mais je ne suis pas en mauvaise forme non plus. J'espère avoir gagné quelques pourcents depuis l'Algarve, où j'étais déjà très bon sur le contre-la-montre final."

"Je serai heureux de me sacrifier"

"Je me souviens de ma première participation (en 2023). J'ai beaucoup de souvenirs, bons comme mauvais. J'étais venu pour gagner, évidemment, j'avais fini troisième donc j'étais un peu déçu", explique-t-il. "Vous ne pouvez pas toujours gagner, mais je suis de retour pour ça, avec une équipe très forte. Il faut rester en sécurité lors des premières étapes, ne pas perdre de temps. Puis on peut en prendre pendant le contre-la-montre par équipe (3e étape), le lendemain aussi (à la Loge des Gardes), encore le jeudi avec une montée très punchy, cinq minutes d'effort à fond. Puis les deux dernières étapes pour faire la différence. Ce sera difficile. On a vu que les courses par étapes me conviennent très bien, donc je me tourne davantage vers ça que vers les courses d'un jour. L'an dernier, j'ai gagné Tirreno-Adriatico, donc la chose la plus normale est de viser Paris-Nice, de faire quelque chose un peu différent de ces dernières années. Je voudrais gagner le plus possible de courses WorldTour par étapes, et Paris-Nice est la plus grande, en dehors des Grands Tours."

Mais cette fois-ci, Vingegaard ne sera pas le seul leader de son équipe, puisqu'il va partager la tête d'affiche avec le tenant du titre Matteo Jorgenson. "On a montré qu'en général, on était bons avec plusieurs leaders. Et j'espère que ce sera le cas ici aussi. J'ai une très bonne relation avec Matteo, je serai aussi heureux s'il gagne la course. Je ne suis pas égoïste au point de dire que je veux gagner moi et personne d'autre. Je serai heureux de me sacrifier s'il est en position de gagner, ou s'il est le plus fort et a l'opportunité de gagner. Et c'est pareil dans l'autre sens, il est le même genre de personne", conclut-il.