Tour of Britain - Le joli numéro d'Edoardo Zardini
Par Nicolas DANTON le 09/09/2014 à 17:00
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Le Tour of Britain 2014 était marqué ce mardi par une étape déterminante pour le classement général, longue de 180 bornes, entre Newton et The Tumble, dans le comté du Monmouthshire, au Pays de Galles. Hier, déjà, les favoris pour la victoire finale étaient timidement sortis dans les dernières kilomètres de course. Mais aujourd'hui, il ne fallait plus se cacher. Il fallait effectivement passer à l'offensive pour dompter le Tumble, long de six kilomètres pour une pente moyenne qui fleurte avec les 10 %. A la surprise générale, Edoardo Zardini (Bardiani CSF) s'impose devant tous les favoris.
McNally : objectif maillot du meilleur grimpeur
Cette journée est marquée par l'ascension de trois côtes répertoriées pour le classement de la montagne dans les cinquante premiers kilomètres. Habitué aux échappées depuis le départ de l'épreuve, Mark McNally (An Post-Chain Reaction), pour la troisième fois en trois jours, se retrouve aux avant-postes pour défendre légitimement son maillot qu'il conforte par la même occasion . Il est accompagné dans son aventure par Manuele Boaro (Tinkoff Saxo), Sebastian Lander (BMC), Yanto Barker (Team Raleigh), Mickael Cuming (Rapha Condor) et Thomas Stewart (Madison Genesis). Ils comptent à eux six 2'25 d'avance à 75 km de l'arrivée mais les coéquipiers de Mark Renshaw, leader depuis la veille, impriment un tempo suffisant pour que le peloton ne se fasse pas surprendre.
Mark Renshaw en porteur d'eau
Alors que les hommes de tête bénéficient d'une avance de 1'28 à 47 km de l'arrivée, OPQS roule en compagnie des Sky à l'avant du peloton. Paradoxalement, Mark Renshaw, le leader, retrouve ses habitudes d'équipiers. C'est lui qui se porte en queue de peloton, dans les voitures, pour ravitailler ses partenaires qui assurent la poursuite. Michal Kwiatkowski serait-il le leader chez OPQS malgré les apparences ? Probablement, car l'arrivée au Tumble ne correspond en rien aux capacités intrinsèques de l'australien. A l'avant, la cohésion de l'échappée n'est plus aussi efficace et le peloton revient doucement mais surement. En réponse, l'échappée se scinde en deux. Ils ne sont plus que trois en tête : Boaro, Cuming et Stewart alors que les autres sont repris sans autre forme de procès par le peloton ; à 20 kilomètres du terme de cette étape, Boaro est seul en tête avec 45 secondes d'avance.
Le Tumble, juge de paix
A l'approche de la dernière ascension, les coureurs frottent dans le peloton pour tenter d'aborder la difficulté dans la meilleure position. Mark Renshaw explose à quatre kilomètres du sommet alors que la grande explication n'a pas débuté. Quelques coureurs, comme Stephen Cummings (BMC) ou Jack Bauer (Garmin Sharp), tentent de sortir. Tout le monde s'observe mais personne ne prend l'initiative. Les pourcentages les plus forts n'ont pas fait l'écremage entre les hommes forts. Sylvain Chavanel (IAM) et Bradley Wiggins (Sky) ne sont pas au mieux. Edoardo Zardini (Bardiani CSF) tente de partir seul après avoir effectué une belle montée en compagnie de Nicolas Roche (TInkoff Saxo). Zardini s'impose, seul, en haut du Tumble. Il prend même le temps de savourer sa victoire et son nouveau maillot de leader.

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