Tour de France - Tejay Van Garderen : «De grands espoirs»
Par Cyprien BRICOUT le 28/04/2016 à 10:50
Vidéo - Tejay van Garderen remporte le CLM en Catalogne
Cinquième du Tour de France en 2014, Tejay van Garderen était revenu sur la Grande Boucle en 2015 avec un podium dans le viseur. Un podium sur lequel il s'est installé dès la 3e étape, mais qu'il a dû quitter quatre jours avant l'arrivée sur les Champs-Élysées, forcé à l'abandon par la maladie. Autant dire que la prochaine édition du Tour représente pour lui l'objectif principal de cette saison 2016, qui a débuté pour l'Américain avec une honorable 2e place sur la Ruta del Sol (2.1), course dont il a d'ailleurs remporté le chrono. Un mois après sa dernière course, le Tour de Catalogne (2.UWT), dont il a terminé 5e, le leader de l'équipe BMC s'est présenté ce mardi au départ du Tour de Romandie (2.UWT).
Avant de réaliser le 9e temps du prologue à La Chaux-de-Fonds, à 11 secondes du vainqueur Ion Izagirre (Movistar), van Garderen s'est livré à nos confrères de Cyclingnews, à qui il a livré ses impressions sur sa forme actuelle et ses différentes ambitions : "Je pense que je suis où je dois être. La permière partie de saison a été assez fructueuse, et dès la Ruta del Sol j'ai pu tirer des choses positives, dont une victoire sur le contre-la-montre. La santé est toujours bonne, et j'ai effectué un bon programme d'entraînement. Quand on regarde, 90% du peloton a été malade ce printemps, mais pas moi. Je dois m'en réjouir".
"L'année dernière, il y a avait le quatuor (Froome, Quintana, Contador et Nibali, ndlr). Je ne faisais pas partie de la liste des favoris. Puis pendant le Tour j'ai intégré cette liste, avant de devoir la quitter quelques jours plus tard. Tous ces gars ont gagné des grands Tours, alors que je n'ai jamais fait un seul podium, il est donc logique que je ne sois pas au premier plan dans leur tête, mais cela ne peut être qu'un avantage, pas vrai ? J'ai assez couru contre eux, et je les ai battus quelques fois. Peut-être suis-je un coureur 4 étoiles, et non pas un coureur 5 étoiles. Vous devriez demander à quelques autres concurrents à quel point ils me considèrent comme une menace. Je pense être un prétendant au général, et c'est peut-être une bonne chose si certains me sous-estiment. Je vais pourtant sur le Tour avec de grands espoirs et de grandes attentes".
Le coureur de 27 ans s'est également exprimé sur le partage de leadership au sein de sa formation, où il doit parfois courir sur les mêmes courses que Richie Porte, comme ce sera le cas cette semaine en Suisse, pour la seconde fois de la saison après la semaine catalane : "C'était vraiment la meilleure chose pour moi comme pour Richie. J'ai remarqué en Catalogne que nous courions tous les deux de manière agressive, tout en travaillant ensemble. Maintenant que nous sommes deux, nous pouvons nous appuyer l'un sur l'autre. Si j'attaque, nous avons toujours Richie derrière, et vice versa. Cela signifie que nous pouvons prendre plus de risques, sans se contenter de suivre les roues. C'est plus excitant de courir ainsi. Nous avons apprécié de pouvoir travailler ensemble. Il vit à Monaco, je vis à Nice, et nos sorties de 6h à vélo font que nous nous connaissons très bien. Nous n'avons fait qu'une course, mais j'espère qu'il y en aura plus, et que cela renforcera notre relation".