Tour de France - Wellens : «On n'était pas sûr que Pogacar puisse terminer le Tour»
Présent à Singapour pour y disputer le traditionnel Critérium de Singapour, Tim Wellens, coéquipier et ami de Tadej Pogacar dans l'équipe UAE Team Emirates XRG, est revenu auprès de L'Equipe sur la saison de son équipe. Parmis les 97 succès de l'équipe de Mauro Gianetti se trouve notamment le quatrième sacre du Slovène sur les routes du Tour de France. Un succès qui a bien failli lui échapper en raison d'une blessure au genou survenue en fin de tour qui aurait pu très largement contrarier les plans de l'équipe émiratie et qui a eu le don de sérieusement inquiéter le champion de Belgique.
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"On n'était pas sûr qu'il puisse terminer..."
D'un point de vue personnel, Tim Wellens en est convaincu, il a "remporté les plus belles victoires de [sa] carrière" cette année. Vainqueur de ses championnats nationaux et de la 15e étape du Tour de France, le Belge a également été un soutien de taille pour Tadej Pogacar en juillet, qui n'aura pas remporté sa quatrième Grande Boucle aussi facilement qu'on aurait pu le penser : "Lors de l'étape vers Valence [17e étape], il m'a dit : « Tim, on a un problème, j'ai vraiment mal au genou. » C'était tellement grave qu'il est descendu à la voiture pour aller voir le médecin. Après l'étape, il est allé à l'hôpital pour des examens. Ils ont trouvé une inflammation ou quelque chose comme ça, mais personne ne savait exactement ce qu'il en était. J'étais sûre que ça allait se rompre. Il souffrait vraiment, et on n'était pas sûrs qu'il puisse terminer la course. On a même pensé à ce qu'il abandonne."
Selon le champion de Belgique, voir Tadej Pogacar rallier l'arrivée à Paris resulte plus du miracle : "On voyait bien que son corps n'allait pas bien : il était gonflé, il avait pris du poids", raconte-t-il. "Le voir arriver à Paris a été un immense soulagement. Tout le monde se demandait pourquoi il n'attaquait pas, mais maintenant, c'est clair. On s'inquiétait pour sa santé physique, mais mentalement, il est resté fort." Malgré cela, le Slovène a remporté son quatrième Tour de France avec une confortable avance sur Jonas Vingegaard (Team Visma | Lease a Bike), qui n'a pas su profiter des faiblesses de son adversaire pour lui reprendre du temps.
"Je comprends que cela puisse être frustrant"
Dans son entretien avec le quotidien français, Tim Wellens est également revenu sur la saison à couper le souffle de son équipe, et de la confiance que cela engrange : "Avant le Grand Prix de Montréal, nous avons dit : « Pas de stress, nous sommes les meilleurs. » Et nous avons complètement dominé la course. J'espère que les autres équipes ne voient pas cela comme de l'arrogance, mais je comprends que cela puisse être frustrant."
Cela est vrai avec Tadej Pogacar, mais ça l'est également pour Juan Ayuso, qu'il décrit comme "le plus professionnel", et pour Isaac Del Toro, véritable épouvantail des classiques de fin de saison : "Avant les Grands Prix d'Italie en fin de saison, tout le monde était fatigué, mais j'avais hâte de courir car je savais que nous y allions avec Isaac Del Toro. Il était quasiment certain de gagner à chaque fois. C'était formidable de partager cette énergie."

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