Route - Tadej Pogacar : «Si j'attends le sprint, je ne suis pas sûr de gagner»
Pour la première fois de sa carrière, Tadej Pogacar a été sacré Champion des Champions par le quotidien L'Equipe. Un titre interdisciplinaire qui le place parmi les plus grands sportifs de sa génération, devant des personnalités telles qu'Armand Duplantis ou Carlos Alcaraz. Cependant, comme le Slovène l'a confié au quotidien français, ce titre devait revenir à quelqu'un d'autre : "Honnêtement, je ne me mettrais pas sur cette liste. Je ne peux pas me placer aussi haut."
Vidéo - Pogacar en conf de presse avant de débuter sa saison 2026
Lire la suite de l'article
"Je suis toujours frappé quand on m'arrête dans la rue"
Avec des performances comme celles que produit Tadej Pogacar depuis deux ans, un nouveau statut s'impose, qui dépasse le simple cadre du sport : "Je suis toujours frappé quand quelqu’un m’arrête dans la rue alors que je suis en vêtements normaux ou au restaurant et me demande une photo avec les mains tremblantes. Parfois, ils ne t’écoutent même pas quand tu réponds et veulent seulement la photo. Je ne suis pas une grande star. Si je voyage en Asie, les gens pourraient ne pas me reconnaître. À Barcelone, Bruxelles ou en Italie, c’est différent. Ça dépend d’où je suis."
Si aucun coureur n'est jamais parvenu à remporter le Giro, le Tour et la Vuelta au cours de la même saison, Tadej Pogacar y pense dans un coin de sa tête.
— L'Équipe (@lequipe) December 29, 2025
➡️ https://t.co/CdHVv3lR1y pic.twitter.com/tLxf0ebMDX
Interrogé sur sa motivation à poursuivre alors qu'il a quasiment déjà tout gagné, le Slovène a répondu qu'il n'était pas difficile pour lui de se motiver, surtout avec des performances comme celles-ci : "Quand les résultats sont bons, la motivation vient facilement. C’est plus difficile quand on ne gagne pas beaucoup, voire pas du tout." Mais ce qui caractérise le champion du monde, c'est aussi et surtout une capacité à faire le spectacle en attaquant loin de l'arrivée, à des distances qui peuvent parfois sembler suicidaires : "C’est comme ça que je gagne. Si j’attends un sprint, je ne suis pas sûr de gagner. J’ai la chance de sentir le moment d’y aller seul. Parfois ça marche et je gagne, parfois pas et je perds."

Lenny Martinez : "Selon moi, ce n'était pas un Tour de France loupé..."