Route - Mollema : «Les motos images, l'un des gros problèmes actuels»

Samedi dernier, lors de la 4e étape de l'Étoile de Bessèges - Tour du Gard, on a vu à de nombreuses reprises Magnus Cort Nielsen et Stefan Bissegger (EF Education-EasyPost) - qui avaient leur leader Neilson Powless dans l'échappée - faire signe à la moto image de prendre du champ vis-à-vis du peloton afin que celui-ci ne bénéficie pas de l'aspiration. Un geste de la main que l'on voit depuis assez longtemps au sein du peloton et qui traduit un vrai problème constaté par certains coureurs. Interrogé à ce sujet, Bauke Mollema, l'un des cyclistes professionnels les plus expérimentés du moment, aimerait bien que cet aspect de la course et du réglement évolue.

Vidéo - Pour Mollema, les motos images "influencent les courses"

Les coureurs d'EF vont avoir une tendinite au bras ce soir avec tous ces gestes faits en direction de la moto TV #EDB2023

— Olivier Perrier (@OlivPerrier) February 4, 2023

"En Italie et en Espagne, c'est pire que dans d'autres pays"

"Ça s'est aggravé au cours des dernières années et c'est en ce moment l'un des plus gros problèmes du cyclisme", n'hésite pas à dire le Néerlandais de la Trek-Segafredo dans des propos rapportés par Cycling Weekly. "Ça influence les courses et ça se produit dans beaucoup d'entre elles. Et je pense qu'en Italie et en Espagne, c'est pire que dans d'autres pays", poursuit celui qui a encore récemment constaté des irrégularités lors de son épreuve de rentrée, le Tour de la Communauté de Valence.

Le vainqueur du Tour de Lombardie 2019 est déterminé à ce que les choses changent, mais il est également conscients que les solutions ne sont pas évidentes à trouver. "Des recherches scientifiques ont été effectuées il y a quelques années et ils ont découvert que même avec une moto à 30 mètres de distance, vous avez un avantage. Actuellement, c'est 10 ou 15 mètres... Une meilleure distance serait de 30 à 40 mètres, même si pour les gens qui regardent la course à la télévision, les images ne seraient peut-être pas aussi bonnes. Mais nous nous devons de trouver une solution à l'avenir, avec par exemple les drones", conclut Bauke Mollema.

Here we go again! https://t.co/ltuNf01SLf

— Bauke Mollema (@BaukeMollema) February 1, 2023