La Vuelta - Contador : La peur des bonifications !
Par Antoine PLOUVIN le 05/09/2014 à 20:48
Vidéo - Alberto Contador, maillot rouge de La Vuelta 2014
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Le triptyque décisif ? A partir de ce samedi La Vuelta va entrer dans son heure de vérité. Si ce week-end allongé ne délivrera peut-être pas le verdict final, il est en tout cas le grand rendez-vous de tous les favoris au classement général. Les presque 20% de la Camperona samedi, dans une ascension de 8,3 kilomètres à 7,5%, après un long col de 20 kilomètres. Dimanche la mythique ascension des Lagos de Convadonga avec sa rampe finale à 17,5%, Et enfin lundi la Farrapona et ses 16,5 kilomètres à 6,2%, dans une étape de cinq cols, dont deux très difficiles avant le final. Plus personne ne va pouvoir se cacher. Et s’il reste un contre-la-montre le dernier jour, sa courte distance (neuf kilomètres), devrait obliger les favoris qui espèrent encore l’emporter à tout faire ce week-end pour détrôner Alberto Contador. Car après, il ne restera plus que l’avant dernière étape pour se confronter à la haute montagne.
« Un jour de passé »
Contador n’a pas été inquiété ce vendredi, sur les hauteurs d’Obregon. Dans une arrivée piégeuse, favorable aux coureurs explosifs, c’était l’occasion idéale pour des Alejandro Valverde ou Joaquim Rodriguez d’aller chercher des bonifications, peut-être plus facile à glaner qu’il n’est possible de distancer Contador en montagne, tant il fait preuve d’aisance par rapport à ses adversaires sur les pourcentages.
« Je connaissais la montée du jour, déclarait El Pistolero après l’arrivée. Lors de la Alberto Contador (ndlr : une épreuve cyclosportive), nous avions franchi cette difficulté. Elle me fait penser à Valdelineras. Il y a une rampe pour coureurs explosifs sur la fin qui devrait laisser des traces dans les jours à venir. Une étape comme aujourd’hui n’est pas des plus simples à gérer, car il n’y avait pas vraiment de difficulté avant la fin. Ce qui fait que l’on arrive plus frais dans l’explication finale, et ça avantage encore plus les coureurs explosifs ».
« Les bonifications ont tendance à rendre la course plus cadenassée »
Le piège pour Contador, ce qu’il redoute le plus, ce sont bien entendu les bonifications. Il n’a que 20’’ d’avance sur un Alejandro Valverde dont on connaît la pointe de vitesse. « J’espère que ça ne se jouera pas aux bonifications, déclare-t-il. Normalement il devrait y avoir assez de montagne dans les jours à venir pour faire des différences significatives. Les bonifications ont tendance à rendre la course plus cadenassée. Je ne connais pas l’ascension de samedi, en dehors des indications du road book. Je pense que la fin sera très difficile et devrait permettre une belle explication ».
Un vainqueur sans victoire ?
Si El Pistolero a aussi fait part de son envie de gagner une étape sur cette Vuelta, il sait aussi que son principal objectif est la victoire finale. Mais comme il le rappelle aussi, c’est ce week-end que l’épisode copieux de cette Vuelta est au programme. Les deux objectifs ne sont donc pas inconciliables. Surtout que s’il veut se mettre à l’abri des bonfications, Contador doit consolider son avance.

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