ITW - Tom Jelte Slagter : «C'est très frustrant»
Par Antoine PLOUVIN le 15/03/2014 à 18:35
Vidéo - Tom Jelte Slagter remporte la 7e étape Paris Nice 2014
Il y a de quoi être frustré. Nous écrivions hier que Carlos Betancur, s’il n’était pas encore assuré de la victoire finale, avait au moins démontré qu’il était le plus fort de ce Paris – Nice, mais nous avions peut-être oublié Tom Jelte Slagter. Et pour cause… le malheureux, victorieux mercredi à Belleville, était deuxième du peloton dans le dernier virage (juste après les pourcentages les plus durs), vendredi à Fayence, avant d’être arrêté par… un dérailleur cassé.
« Vers Fayence, tout se passait très bien et à trois kilomètres de l’arrivée, un coureur a touché ma roue arrière (ndlr : apparemment Wilco Kelderman, qui perdait là aussi la course). J’ai de suite senti que quelque chose n’allait pas. Ça a fait un bruit bizarre… Mais j’ai vu que je pouvais continuer, alors j’ai continué comme ça. Ca a tenu jusqu’aux trois cents mètres. Quand j’ai voulu lancer mon sprint, C’était fini ! Forcément, c’est très frustrant, c’est une grosse déception. C’est quelque chose qui ne m’était jamais arrivé avant. »
Un incident qui lui coûte cher puisqu’il était alors troisième du général à seulement 4’’, et il était peut-être des favoris, celui le mieux placé pour aller chercher la victoire à ce moment là, à seulement 300 mètres de la ligne. « Ca aurait vraiment été super de faire au moins un top 3. Je pense que j’en avais les moyens ». Il perd en effet dans l’affaire 1’34’’.
Reste qu’il a su se remobiliser. « Après cette déception, je me suis dit que c’était fini, qu’il fallait se concentrer sur le positif, c’est à dire ma victoire de mercredi. Ce matin, ce n’était vraiment pas facile de se motiver. Puis dans les deux passages sur la ligne d’arrivée, j’ai vu que c’était un final qui me convenait particulièrement bien. Alors l’équipe m’a excellemment bien protégé, placé à l’avant. Entre les cinq cents et quatre cents derniers mètres, Nibali a attaqué. J’ai sauté dans sa roue. Quand il a stoppé, je me suis retrouvé un peu trop tôt en tête de la course. J’ai attendu que des coureurs reviennent sur moi. Puis au passage du dernier rond-point, à deux cents mètres de la ligne, j’ai mis plein gaz, et une nouvelle fois, ça a suffit. »
Ne reste plus que demain et la promenade des Anglais. « Nous verrons bien, je n’ai pas encore regardé le livre de route. Je le ferai ce soir… »