Immersion - Un Tour avec l'équipe AG2R La Mondiale

Par Julie DREMIÈRE le 09/07/2014 à 10:08

Immersion - Un Tour avec l'équipe AG2R La Mondiale
Photo : Cyclism'Actu / Julie Dremière

 

Vidéo - AG2R La Mondiale sur le Tour de France 2014

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L’hôtel d’AG2R-La Mondiale est une vraie fourmilière. A moins de 4 heures du départ, tout le monde s’y affaire et s’active. Ce mardi 8 juillet, nous avons eu l’occasion de suivre une étape en immersion au sein de cette équipe. Et même s’il ne s’agissait pas d’une journée déterminante pour la formation, tout le monde restait sur le qui-vive. Le Tour de France est LA course française où tout prend une autre dimension. Y compris la pression et la volonté de se montrer. Pour les sponsors, pour le staff, pour les coéquipiers et pour soi-même. Tout le monde veut être là, et bien là. Pour ce faire, c’est une vraie organisation qui se met en place durant ces trois semaines de course. Sur l’étape reliant Le Touquet à Lille, nous avons suivi la préparation, la course dans la voiture du directeur sportif et l’après-course, que nous vous faisons partager.

 

Un staff aux petits soins pour les coureurs

  

imageQue seraient les coureurs sans leur staff ? Autour d’eux, chaque jour, s’affairent les directeurs sportifs, assistants, attachées de presse, kinésithérapeutes, masseurs, mécaniciens, et autres membres de l’équipe. L’organisation sur le Tour est bien huilée et chacun doit jouer son rôle à 100%. A 10 heures, à l’hôtel et face à la mer, les coureurs prennent leur petit-déjeuner au calme, loin de l’agitation qui s’est déjà emparée du village départ. La foule y est nombreuse et la pression médiatique qui entoure le Tour de France nécessite parfois quelques moments de calme. En attendant, les mécanos sont eux à pied d’œuvre pour préparer le camion qui quitte l’hôtel bien avant les coureurs. Les lessives sont terminées, le linge rangé dans les valises, les musettes et bidons prêts à être distribués. Sur la Grande Boucle, entre 100 et 150 bidons sont utilisés chaque jour par AG2R-La Mondiale.

 

imageLes mécanos ont un rôle primordial dans le bien-être des coureurs. Pour eux, les derniers réglages, c’est jusqu’au dernier moment ! Le matin même de l’étape, ils s’activent encore et terminent les finitions. Arrivés la veille en ferry tard le soir, ils ont dû se lever tôt pour que les vélos des coureurs soient parfaits. « Quand on est à ce niveau-là, c’est essentiel que les coureurs aient des machines qui roulent parfaitement et qu'ils n'aient pas à se soucier de petits problèmes mécaniques qui pourraient survenir. De nos jours, il faut être très précis car les vélos sont devenus des machines haute technologie », déclare Franck Boudot, mécanicien au sein de l’équipe depuis maintenant 5 ans. Chaque coureur possède donc trois vélos de route, auxquels s’ajoutent les deux de contre-la-montre. Et chacun de ces vélos doit être prêt à être utilisé. Pour ce faire, les mécanos s’affairent la veille au soir à laver les montures, graisser chaînes et régler les éléments au millimètre près. Certains réglages, comme celui de la selle, peuvent être récurrents, tant que le coureur n’est pas entièrement satisfait de la position ou ressent une gêne quelconque. 

 

Le convoi s’élance vers le départ

  

imageC’est ensuite au tour des coureurs et du reste du staff de prendre la route pour rejoindre le départ, à un petit kilomètre de l’hôtel. Les vélos sont fixés sur les toits et le convoi se met en route, les coureurs bien au chaud dans le bus. Au départ, les fans sont déjà là sous le soleil qui accueille les courageux venus tôt ce matin. Des Picards, proches de Christophe Riblon, ont fait le déplacement spécialement pour le voir. « Nous connaissons bien Christophe et puis nous avons fini par nous lier d’amitié pour cette équipe très sympathique. Dès qu'on le peut, on prend la route et on vient les encourager. Il faut être sacrément courageux pour être cycliste ». Le drapeau d’AG2R-La Mondiale sur les épaules, leurs yeux pétillent en voyant leurs « chouchous » descendre du bus.

 

imageEt des supporters, l'équipe en a ! En témoigne la foule rassemblée au siège d'AG2R et qui brandissait les nombreux drapeaux à l'effigie de la formation. Un à un, les coureurs sortent la tête du bus. Derniers réglages pour Samuel Dumoulin qui se dirige le premier vers le départ, rapidement suivi de Jean-Christophe Péraud puis de Romain Bardet. Ce dernier arbore fièrement son maillot blanc de meilleur jeune. Très demandé par les supporters, le jeune Français signe des autographes et se prête volontiers au jeu des photos souvenirs. De quoi ravir ses jeunes fans venus l’acclamer.

 

 

La course est lancée

  

imageDerrière le peloton qui s'est élancé, les voitures se placent. Le premier souci ne tarde pas à avoir lieu : l’oreillette de Romain Bardet ne semble pas bien fonctionner. La voiture 2 est donc contrainte de remonter au niveau de celle de Vincent Lavenu, le manager de l’équipe, afin d’échanger le matériel. C’est ce dernier qui se chargera de rendre le précieux équipement à son coureur. Et c'est sans encombre que le maillot blanc pourra reprendre la course et écouter attentivement les conseils de son staff. Tout au long de l’étape, le directeur sportif doit faire preuve d’une concentration extrême. Les conducteurs de voitures sont en effet de vrais pilotes, slalomant entre les véhicules, accélerant pour venir au secours d'un coureur ou passer les bidons. Gérer les diverses radios, la conduite saccadée, le stress de la course, les échanges avec le staff et les coureurs… C’est loin d’être simple ! Mais Julien Jurdie (DS), et ses 10 Tours de France, est aguerri à cet exercice.

Des coureurs, comme Blel Kadri, descendent parfois au niveau des voitures pour récupérer des bidons. Une fois ravitaillés, les voilà repartis. Et alors que le ravito approche et que les kinés et assistants y sont présents avec les musettes, les coureurs doivent redoubler d’attention pour ne pas tomber en cas de mouvements dans le peloton. Huit musettes sont finalement récupérées dans les voitures. Les coureurs sont semble-t-il passés trop vite pour les attraper. Pas grave. Il est possible de les leur donner jusqu’à 28 kilomètres de l’arrivée.

 

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La ligne d’arrivée approche et la tension monte quelque peu. Une victoire en force de Marcel Kittel et tous les coureurs AG2R-La Mondiale sont arrivés à bon port. Aucune casse n’est à déplorer du côté de l'équipe, si ce n’est Michael Chérel, toujours légèrement gêné après sa chute lors de la première étape. Espérons que les vibrations occasionnées par les pavés ne lui causeront pas plus de torts. Romain Bardet fait quant à lui un peu de récupération active sur home-trainer. Et l’on entend dans la foule, « Ce petit-là, il ira loin ». Souhaitons-lui. Tout le monde finit par remonter dans les bus et voitures, direction l’hôtel. Là-bas les attendent les kinés, qui soulageront les organismes de plus en plus fatigués au fur et à mesure de l’épreuve. 

 

L'appréhension augmente concernant l'étape pavée

 

imageBien qu’habitués aux contraintes liées au Tour de France, l’étape des pavés de mercredi demeure la bête noire des mécanos et du staff en général. Et déjà ce mardi, elle était dans un coin de la tête de chacun. « Cette étape, c’est un mini Paris-Roubaix. Il va falloir qu’on change et qu'on adapte le matériel. Les vélos de rechange devront être réglés de la même manière que le vélo sur lequel les coureurs vont partir. C’est une étape spéciale, qui demande beaucoup de boulot en amont, et qui fait un peu peur », assure Julien Jurdie. La peur, ensuite, grandira le Jour J, sur les pavés qui vont sans doute entraîner crevaisons et chutes. D'autant plus que la pluie y est attendue. Ces dernières, redoutées par le staff et les coureurs, en inquiètent plus d’un. Nombreux sont ceux à appréhender les pavés. Mais pour AG2R-La Mondiale, « Le principal, ce sera qu’il n’y ait pas de casse du côté des leaders ». Car oui, le Tour peut se perdre sur les pavés du Nord mais en attendant, un bon repas, un gros dodo, et le lendemain, c’est déjà reparti pour de nouvelles aventures.

 

A découvrir : l'opération Roulons Solidaires. Pour chaque kilomètre parcouru, 1€ sera reversé à l’Institut Pasteur.

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