Dopage - Eric Boyer : «Impression que l'histoire se répète»

L'ancien coureur professionnel, ancien manager général de la formation Cofidis, Eric Boyer s'est exprimé sur Le Télégramme au sujet du dopage mécanique : "Tout a commençé par des bruits... Il y a eu les suspicions autour de Cancellara et de ses accélérations foudroyantes. Je me souviens aussi qu’aux JO de Londres, on entendait que les roues de certains pistards étaient cachées après utilisation. On a également évoqué les accélérations de Froome dans le Mont Ventoux en 2013, de Contador sur le dernier Tour d’Italie mais ça n’est jamais allé plus loin. Malheureusement, on ne retient pas grand-chose de l’histoire…" Boyer pense que le cyclisme est au bord d’un scandale aussi retentissant qu’en 1998. "On a laissé faire, ça s’est installé et on a vu ce qui s’est passé en 1998 avec l’affaire Festina. J’ai l’impression que l’histoire se répète. On a des infos, on laisse faire… C’est d’abord trois coureurs, l’année d’après, c’est dix et ensuite, c’est vingt… Comme pour l’EPO. Si l’UCI n’a pas encore compris qu’il y a urgence…" Il est très inquiet sur l'avenir du cyclisme : "Si on continue dans cette direction, je ne donne pas cher de ce sport à l’avenir. Le cyclisme est en danger de mort. Quand je vois toutes ces émissions qui ne sont pas spécialisées dans le sport, à la télé ou à la radio, qui, en évoquant ce problème, ont le petit sourire en coin en se disant que ces cyclistes sont décidément barjots, ils se moquent de nous et on ne peut pas leur donner tort".