Route - Xavier Jan : «Le système économique du cyclisme doit être revu...»

"C'est reparti pour 4 ans..."

"C'est reparti pour 4 ans, en effet le conseil d'administration m'a fait confiance et m'a renouvelé dans mon poste de président. Il y a du travail, on fait des constats mais maintenant le cyclisme professionnel français est aussi en capacité d'être force de propositions, à son niveau mais aussi à l'international. Il faut qu'on soit en capacité de les élaborer et d'avoir des réponses, on a déjà travaillé sur un certains nombre de sujets durant le dernier mandat et j'espère que la période 2025-2028 verra l'aboutissement de tout ce qui a été mis en place", a déclaré le président de la LNC.

"Le cyclisme français a une place prépondérante sur la scène internationale. C'est un sixième des jours de courses, 17 ou 18% des équipes de premières et deuxièmes divisions, pour autant, on sait aussi que l'équité financière devient de plus en plus compliquée pour nos équipes. Le classement UCI en est le reflet avec nos équipes françaises qui pourraient perdre leur licence WorldTour et on sait que le maintien des contrats de sponsoring est lié, notamment pour une d'entre-elles, au maintien en WorldTour. On sait également que la situation de nos épreuves est compliquée avec la conjoncture politique et économique" a-t-il expliqué.

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— Cyclism'Actu (@cyclismactu) December 6, 2024

"Le classement UCI, le reflet de nos équipes françaises"

Questionné sur la mondialisation du cyclisme, Jan souhaite encadrer économiquement le monde du cyclisme : "Il faut voir la mondialisation sur un plan économique. Aujourd'hui, je pense que le système économique doit être revu. Tous les sports majeurs qui ont été confrontés à cette problématique de domination par quelques équipes seulement ont perdu de l'attractivité auprès des fans, des sponsors, des investisseurs... Et cela les a amenés à se réformer, à réglementer leur sport pour encadrer leur sport, sous forme de budget cap, salary cap ou autre".

"Il ne faut pas fermer complètement les portes, il y a une mondialisation, elle doit être respectée. Pour autant, cette mondialisation ne doit pas être au détriment d'une profonde transformation du cyclisme, du déplacement du centre de gravité hors d'Europe dans des pays où il n'y a pas de public, pas de praticants. On peut s'inquiéter que ces pays-là changent d'avis et que restera-t-il ? Il faut trouver le juste chemin mais aujourd'hui, il est urgent d'agir", a-t-il conclu.