Tour Féminin des Pyrénées - Chevanne : «On veut Kopecky, Ferrand-Prévot...»

Le Tour Féminin International des Pyrénées vivra en du 13 au 15 juin prochain sa quatrième édition, et sa directrice, Élisabeth Chevanne, continue de se battre pour faire grandir l’événement. Après la course en 2023 qui a tourné à la catastrophe, l'édition 2024 a elle été très réussie, tant sur le plan sportif que sécuritaire. A quelques semaines de l'événement, lors de la conférence de presse dédiée à cette 4e édition, l’organisatrice est revenue sur les derniers mois de préparation, non sans embûches.
Vidéo - Élisabeth Chevanne au micro de Cyclism'Actu
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"Je pensais que ce serait plus simple..."
On se retrouve pour la quatrième édition du Tour Féminin des Pyrénées, qui aura lieu en juin. Pouvez-vous nous dire comment se sont passés ces derniers mois depuis la troisième édition ?
Je pensais que ce serait plus simple, surtout après une édition aussi réussie sur le plan de la sécurité et du spectacle sportif. On a eu une vraie bagarre jusqu’au dernier jour, avec la victoire d’Usoa Ostolaza, une très belle championne qui a ensuite été sacrée championne d’Espagne. Son manager m’a dit pendant le Tour de France Femmes : "Élisabeth, il faut que tu continues cette épreuve, on a besoin de courses comme celle-ci." Depuis, elle a pris confiance, et c’est un beau signal. Mais tout n’a pas été facile depuis. À l’annonce des restrictions budgétaires de l’État, certaines collectivités locales se sont retirées du projet. Il a fallu retrouver des villes d’étapes au dernier moment. Heureusement, avec quatre éditions derrière moi, j’ai pu m’appuyer sur mon réseau et une équipe formidable. On n’a rien lâché.
Cette année, vous accueillez quatre WorldTeams et six ProTeams. Qu’est-ce qui explique ce cap franchi ?
La notoriété grandit. L’an dernier, ça a été un vrai succès, et les équipes savent que la sécurité est au rendez-vous. J’échange beaucoup avec les formations sur les grandes courses. Certaines petites équipes n’ont pas souvent l’occasion de courir à ce niveau, donc elles viennent ici pour progresser. J’avais prévu 20 équipes… j’en ai accepté 21 ! Et j’ai dû en refuser 7 ou 8, c’est dire l’intérêt que suscite la course.
"Je discute avec l’UCI..."
Vous ambitionnez de passer en ProSérie en 2026. Quelles sont les conditions pour franchir ce cap ?
Il faut d’abord éviter toute concurrence avec une épreuve WorldTour. C’est une condition incontournable. Ensuite, il y a l’enjeu de la diffusion. On est diffusés depuis la première édition, mais pour passer un cap, il faut viser les chaînes nationales comme France 3. Je discute avec l’UCI depuis janvier pour caler une date idéale, mais ce n’est pas simple : météo, contraintes de sécurité, Tour de France, Vuelta, Giro (qui pourrait changer de dates)… Il faut trouver une fenêtre sans chevauchement, et qui soit durable.
L’objectif, à terme, c’est d’en faire un "Dauphiné féminin" ?
Exactement. Une course de montagne, bien placée dans le calendrier, pour préparer le Tour de France Femmes. Et pourquoi pas attirer des grandes championnes comme Lotte Kopecky ou Pauline Ferrand-Prévot !