Route - Thymen Arensman : «J'ai aimé courir de manière aussi offensive...»
Après une année 2024 rongée par les problèmes physiques et mentaux, Thymen Arensman a retrouvé le plaisir de faire du vélo, et ça s'est vu. Troisième de Paris-Nice, deuxième du Tour des Alpes, c'est principalement sur le Tour de France que le Néerlandais a montré qu'il était de retour à son meilleur niveau, vainqueur de deux étapes de haute montagne (Étapes 14 et 19). La raison de ce plaisir retrouvé ? Un road-trip à vélo, réalisé fin 2024 entre Andorre et les Pays-Bas en compagnie de son beau-frère afin de "s’amuser et de retrouver la romance du cyclisme". Le grimpeur de 26 ans s'est entretenu avec Wielerflits à ce sujet, expliquant en quoi ce voyage lui a fait du bien.
Vidéo - Thymen Arensman, double vainqueur sur le Tour
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"He cette route est jolie, prenons là"
Hormis le fait qu'il ait découvert que "la France est un pays super beau", ce que nous n'allons pas contredire, Thymen Arensman a posé les bases d'une relation plus apaisée avec le cyclisme : "J’ai vraiment appris à cette époque à reprendre le plaisir du vélo. En voyant tous ces environnements différents, tu découvres à nouveau à quel point le vélo est beau. À la maison, c’est bien sûr aussi très beau, mais c’est toujours un peu pareil. Vous regardez TrainingPeaks le matin et vous voyez votre entraînement, puis vous choisissez un tour qui correspond à l’entraînement. C’est un peu laborieux, il y a une idée derrière tout. Et à ce moment-là c’était : hé, cette route est jolie, prenons-la."
L'année 2024 a en effet marqué un trop plein pour le coureur batave, qui a ressenti trop de pression vis-à-vis d'un statut grandissant dans son équipe : "Lors de mes premières années en tant que professionnel en 2020 et 2021, tout était super nouveau, je ne ressentais aucune pression ni ne ressentais aucune pression de la part de l’équipe. Mais en 2021, j’ai montré beaucoup de potentiel et j’ai été de plus en plus utilisé comme un leader. À partir de là, on doit viser les classements généraux. J’ai toujours eu tendance à en faire un peu plus que ce qui était prévu sur mon programme d’entraînement, mais en 2024, c’est devenu vraiment extrême."
Et les résultats de ce changement se sont faits sentir et se sont vus dans les résultats du Néerlandais, qui a changé sa manière de courir : "J’ai aimé courir de manière aussi offensive et terminer la saison de cette façon, sur une bonne note. Je n’avais peut-être pas ma toute meilleure condition, mais on voit que lorsqu’on est vraiment motivé et qu’on en a envie, on peut aller très loin."

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