INTERVIEW - Attila Valter : «C'était difficile d'avoir confiance en soi chez Visma»
Après trois saisons au sein de l'armada Visma | Lease a Bike, Attila Valter va débuter un nouveau chapitre dans sa carrière en rejoignant l'équipe Bahrain-Victorious. Equipier dans l'équipe néerlandaise, le Hongrois va devenir l'un des leaders de la formation bahreïnie, notamment sur les prochaines Strade Bianche. Nouvelle équipe, nouveau statut et donc nouvelles ambitions pour l'ancien porteur du maillot rose, qui s'est entretenu avec Cyclism'Actu en marge du media day de sa nouvelle formation, ce lundi en Espagne.
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"J'avais besoin d'un changement"
Après trois saisons avec Jumbo-Visma, devenue Visma | Lease a Bike, qu'est-ce qui t'a poussé à changer d'équipe ?
J'ai vécu ce que je pouvais vivre là-bas. Et j'ai vraiment senti, surtout après 2025, que j'avais besoin d'un changement et que j'avais besoin de plus de confiance. Pour moi, c'était difficile de trouver la confiance dans cet environnement, ce qui est, je pense, plutôt normal. Au final, c'était une décision difficile, parce que j'aimais Visma | Lease a Bike. Je la considère toujours comme l'une des meilleures équipes, bien sûr. Mais Bahrain était vraiment enthousiaste à l'idée de me laisser une place sur de nombreuses bonnes courses. Ils croyaient vraiment en moi, et cette confiance, je l'avais manquée. Jusqu'ici, après une semaine, je suis vraiment content du changement.
As-tu déjà remarqué des différences entre ton ancienne équipe Visma et maintenant, Bahrain ?
Beaucoup de coureurs, beaucoup de mes nouveaux collègues m'ont demandé cela. Au final, d'un côté, je pense que chaque équipe est vraiment différente. Mais de l'autre côté, toutes les équipes font la même chose, avec quelques différences. Bahrain est beaucoup plus professionnel que ce à quoi je m'attendais. Nous avons eu de longues discussions avant et ils m'ont convaincu, donc je savais déjà qu'ils avaient un vision professionnelle. Et c'est vraiment comparable avec ce que j'ai ressenti ces dernières années avec Visma. Du point de vue de la nourriture, du point de vue de l'entraînement, de tout.
Donc vous aurez un rôle différent maintenant à Bahrain que chez Visma, où vous étiez plus un équipier ?
Chez Visma, j'étais plutôt équipier ce qui n'était pas un problème pour moi. Mais je suis toujours enthousiaste de chercher mes propres résultats. Je sais qu'ils m'ont donné des opportunités mais pour moi, c'était vraiment difficile d'en faire quelque chose sans une certaine confiance. Et quand vous faites une semaine au service des leaders, et la semaine suivante où vous pouvez vous battre avec les meilleurs... C'est vraiment difficile mentalement.
Alec Segaert s'est également entretenu avec Cyclism'Actu
"Je serais heureux de faire l'équipier pour Lenny"
Alors, quels seront vos principaux objectifs pour la saison ?
Je ferai beaucoup de classiques, surtout au début de l'année. Les Strade Bianche sont l'un de mes objectifs, c'est une course que j'aime beaucoup. Et je vais aussi découvrir de nouvelles choses, des classiques flandriennes. Je vais voir comment ça se passe. Et le reste de la saison a l'air aussi incroyable, je ne pourrais rêver mieux. Je ferai aussi un Grand Tour.
Mais tu auras aussi, sur certaines courses, un rôle d'équipier ? Peut-être autour de Lenny Martinez ou d'Antonio Tiberi ou de certains de ces coureurs ?
Jusqu'ici, on a parlé de mes objectifs, ce qui est agréable. Mais je pense qu'ils savent aussi, et c'est ce que j'ai aussi découvert à Visma, que, avec une bonne préparation, je peux être l'un des meilleurs équipiers, sur le plat et en montagne. Si je fais des courses, et qu'ils ont besoin de moi, je serais heureux de faire l'équipier. Mais j'aime le fait que nous nous concentrons sur ce que je suis capable de faire.

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