Jakob Fuglsang : «Je vais peut-être attaquer»

Jakob Fuglsang (Israel-Premier Tech) a conservé sa tunique de leader à l'issue de la 6e étape du Tour de Suisse. Le Danois est resté attentif lors d'une journée relativement calme, dans la roue de Maximilian Schachmann (BORA-hansgrohe) quand celui-ci a allumé la mèche dans la dernière montée, et dans les temps d'un Geraint Thomas (INEOS Grenadiers) qui a fini l'étape en pleine bourre. Le coureur d'Israel-Premier Tech, maillot jaune par défaut depuis le retrait d'Aleksandr Vlasov, coéquipier de Schachmann, pour Covid, a par deux fois remporté le Critérium du Dauphiné, décroché dimanche par Primoz Roglic. Il ne compte en Suisse "que" trois podiums, pour aucune victoire finale... c'est mieux que Geraint Thomas (INEOS Grenadiers), 2e en 2015. En tout cas, Fuglsang aura fort à faire face à ses rivaux s'il veut enfin l'emporter : il s'est exprimé à l'arrivée.

"Ce ne serait pas mauvais pour moi d'avoir quelques secondes de plus avant le chrono"

"Nous étions heureux de laisser l'échapper filer. Cela a pris un peu de temps, mais c'était bonne échappée à laisser aller, et les INEOS (Grenadiers) avaient à peu près la même idée. Patrick Bevin était vraiment super fort et a contrôlé l'échappée toute la journée, avec Luke Rowe (INEOS Grenadiers) jusqu'à la première montée, ensuite Astana a voulu tenter quelque chose. Après cela, nous avons récupéré le contrôle, et tout s'est bien passé. La dernière montée il y avait pas mal de vent, notamment du vent de face à certains moments, donc c'était difficile de faire la différence, il n'y avait pas vraiment de quoi tenter quelque chose", a expliqué Jakob Fuglsang.

"Le chrono est toujours décisif, personne n'arrive en même temps", a-t-il tenté, interrogé sur l'étape finale du Tour de Suisse. "Ce ne serait pas mauvais pour moi d'avoir quelques secondes de plus avant le contre-la-montre, mais nous verrons, pour le moment je suis content d'avoir le maillot jaune", a continué le récent vainqueur du Mercan'Tour Classic. "Je devrai peut-être attaquer demain, nous verrons. Si je me sens bien, nous devrons utiliser toutes les opportunités qui s'offrent à nous, mais nous verrons, jour après jour. Tout peut changer très vite." En somme, le champion de 37 ans garde les pieds sur terre. Il devra trouver les ressources pour en décoller, et chercher pourquoi pas un succès de prestige demain, au sommet de Malbun.