Guillaume Martin : «Il me reste une opportunité»

La 17e étape du Tour de France aura été une journée particulièrement exigeante pour tous les coureurs du peloton, et le Français Guillaume Martin était également de la partie. Présent dans le groupe de tête, le coureur du Team Cofidis termine 14e de l'étape de montagne remportée par Felix Gall (AG2R Citroën), et frappe aux portes du top10 pour le général : il est placé 11e, à 22"53' de Jonas Vingegaard (Team Jumbo-Visma) et quasiment 5 minutes derrière David Gaudu (Groupama-FDJ), qui le précède.

Le plan initial n'était pas l'échappée, mais sa "nature a repris le dessus"

Tous les coureurs du Tour de France ont souffert lors de cette étape particulièrement difficile, traversant le Col des Saisies (1ère Catégorie, 13,4km à 5,1%), le Cormet de Roselend (1ère Catégorie, 19,9km à 6%), la Côte de Longefoy (2ème Catégorie, 6,6km à 7,5%), et, pour achever les organismes avec le Col de la Loze (Hors Catégorie, 28,1km à 6%). Guillaume Martin aura passé une bonne partie de la journée en tête, un choix qui lui aura coûté de l'énergie, faute d'avoir pu rejoindre l'échappée dès sa première attaque : "Je crois que là, ça s'est fait à la jambe, tout simplement. J'étais dans le bon coup, à l'attaque une nouvelle fois, pour la quatrième fois du Tour déjà. Ca n'était pas forcément le plan au début, j'avais envie pour une fois de faire une journée plus en attente, mais en voyant le coup partir au début, ma nature a repris le dessus. J'ai fait un effort pour revenir à l'avant, un gros effort même, qui m'a coûté pas mal d'énergie. C'est peut-être ça que je paye à la fin, mais en tous cas, content d'avoir tenté, d'avoir été acteur à nouveau. Et puis, ça n'est pas fini, il va rester une opportunité pour moi samedi et je vais continuer à tout donner", a relativisé le Français. 

Il aura en plus subi le dépassement en furie de Jonas Vingegaard, lancé à pleine vitesse malgré les fortes pente du Col de la Loze, après que son grand rival pour le général, Tadej Pogacar, aie lâché du groupe maillot jaune : "J'avais entendu déjà que Vingegaard avait attaqué et distancé ses concurrents, donc je m'attendais à ce que ça passe assez vite, et malgré la pente, oui, il est passé vite. Je crois qu'il ne va plus y avoir trop de bataille maintenant, mais on se doutait qu'un des deux craquerait peut-être à un moment donné, et on savait que cette étape-là allait être exigeante", a-t-il déclaré. Celui qui a remporté l'an passé le Tour de l'Ain n'a toutefois pas voulu s'exprimer sur les supiscions de dopage qui rôdent autour des cadors de ce Tour de France 2023, en particulier après la performance ahurissante du Danois de l'équipe Jumbo-Visma sur le contre-la-montre de ce mardi : "Je ne sais pas...Je ne suis pas encore consultant, commentateur, ni spectateur, donc ça n'est pas à moi de juger. Je n'ai aucun élément pour dire quoi que ce soit, je suis dans ma course, je fais ma course, et voilà. On essaie déjà de se concentrer sur notre course, c'est déjà bien assez dur sans se concentrer sur celle des autres", a assuré Guillaume Martin.