La 2e étape et le maillot jaune pour David Gaudu !

Arrivant au sommet de l'Alto da Foia, à Monchique, la 2e étape du Tour de l'Algarve a été remportée ce jeudi par David Gaudu, qui a fait parler son punch dans les 100 derniers mètres pour régler un groupe d'une vingtaine de coureurs. Profitant également de l'accrochage qui a eu lieu entre Tobias Foss (Team Jumbo-Visma) et Sergio Higuita (BORA-hansgrohe), tous les deux tombés à 50 mètres de la ligne alors qu'ils étaient en position de l'emporter, le Breton de la Groupama-FDJ a facilement devancé Samuele Battistella (Astana Qazaqstan Team) et Ethan Hayter (INEOS Grenadiers), qui ont franchi la ligne une seconde après le vainqueur du jour.

Quatre coureurs français dans les onze premiers de l'étape !

Derrière, on retrouve les principaux favoris de ce Tour d'Algarve 2022, avec notamment Brandon McNulty (UAE Team Emirates), Daniel Martinez (INEOS Grenadiers) et Remco Evenepoel (Quick-Step Alpha Vinyl Team), respectivement quatrième, cinquième et sixième de cette étape. Du côté des coureurs français, hormis la superbe victoire de Gaudu - qui débloque ainsi le compteur de la Groupama-FDJ en 2022 -  on peut noter les belles performances de Julien Bernard et Tony Gallopin, les deux membres de la Trek-Segafredo finissant dans le top 10 (7e et 9e), ainsi que celle de Warren Barguil (Team Arkéa-Samsic), qui prend la onzième place après avoir pourtant été gêné dans le sprint. Au classement général, c'est désormais David Gaudu qui est aux commandes, Fabio Jakobsen (Quick-Step Alpha Vinyl Team) lui abandonnant logiquement le maillot jaune.

Les échappés rapidement repris, ça bouge dans l'avant-dernière montée du jour

Sortis du peloton dès le kilomètre 5, Unai Iribar (Euskaltek-Euskadi), Nickolas Zukowsky (Human Powered Health), Tomas Contte (Aviludo-Louletano-Loulé Concelho), César Martingil (Radio Popular-Paredes-Boavista) et Joao Matias (Tavfer-Mortagua-Ovos Matinados) - déjà à l'avant mercredi - sont repris à une trentaine de bornes de l'arrivée, soit juste avant que les choses sérieuses ne commencent. Dans l'ascension de Picota (10,3 km à 5,3%), Unai Iribar, décidément plein de ressources, repart au combat. Il est pris en chasse par Warren Barguil (Team Arkéa-Samsic) et Delio Fernandez (Atum general / Tavira / Maria Nova Hotel), qui n'ont aucun mal à rentrer sur le Basque.

Le peloton ne laissant pas filer, Barguil n'insiste pas et laisse partir seul Fernandez, Iribar n'ayant quant à lui plus la force de suivre. Dans le peloton, c'est l'équipe INEOS Grenadiers qui imprime le tempo, Geraint Thomas étant le coureur qui roule. Cela condamne la tentative de Fernandez, qui est repris à un peu plus de 3 kilomètres du sommet. Le vainqueur du Tour de France 2018 s'écarte ensuite et laisse Ben Tulett et Jonathan Castroviejo prendre les choses en main jusqu'au sommet, le peloton étant encore composé d'une cinquantaine de coureurs à ce moment-là.

La prudence est de mise, le puncheur David Gaudu s'impose à l'issue d'un sprint chaotique

Comme attendu, c'est bien dans la montée finale de l'Alto da Foia (7,7 km à 6,1%) que les cadors vont s'expliquer. Et ce sont toujours les INEOS Grenadiers, avec Castroviejo et Ethan Hayter, qui sont à l'avant du peloton au moment d'attaquer les premiers pourcentages. C'est ensuite Louis Vervaeke, le coéquipier de Remco Evenepoel (Quick-Step Alpha Vinyl Team), puis Stefan Küng, celui de David Gaudu (Groupama-FDJ), qui font leur part de travail, mais aucun coureur ne place une attaque pour le moment, les leaders attendant vraiment le tout dernier moment pour lancer les hostilités.

Le premier à le faire est un coureur... de l'équipe continentale Glassdrive Q8 Anicolor, en l'occurrence Frederico Figueiredo. C'est Daniel Martinez (INEOS Grenadiers) qui fait l'effort pour revenir sur le Portugais, avec son coéquipier Ethan Hayter dans sa roue. Samuele Battistella (Astana Qazaqstan Team) lance ensuite le sprint, mais il est débordé dans les 50 derniers mètres par David Gaudu (Groupama-FDJ), qui échappe à l'accrochage survenu entre Tobias Foss (Team Jumbo-Visma) et Sergio Higuita (BORA-hansgrohe) et s'impose avec deux bonnes longueurs d'avance. Il s'empare par la même occasion du maillot de leader.