Sandra Mäder, la maman de Gino, a témoigné pour la première fois

Le 16 juin dernier, au lendemain d'un tragique accident survenu dans la dernière descente de la 5e étape du Tour de Suisse, Gino Mäder nous quittait. Une tragédie pour la communauté cycliste dans son entièreté, mais surtout pour ses proches, qui pleurent toujours celui qui n'était âgé que de 26 ans et avait encore toute la vie devant lui. Un peu moins de trois mois après le décès de son fils, Sandra Mäder a accepté de se confier au journal Südkurier. Elle a notamment expliqué qu'elle sentait que quelque chose allait se passer lors de cette journée qui s'est finalement avérée funeste.

"Je pense que c’était juste son destin"

"Croyez-moi ou non, j’étais nerveuse toute la journée, je ne sais pas pourquoi. Quelqu’un m’a demandé si Gino participerait au Tour de France, j’ai répondu qu’on ne peut jamais savoir avec certitudes, qu’une chute est vite arrivée et que tout peut s’écrouler", confie-t-elle notamment, avant de raconter le moment où on lui a demandé de venir en urgence à l'hôpital de Coire et les heures qui ont suivi le drame.

"J’ai compris qu’il ne s’agissait plus que d’arrêter les machines ou non. Le médecin m’a dit que Gino ne pourrait plus jamais dire maman, qu’il resterait alité pour toujours, qu’il ne pourrait plus jamais parler ni marcher." Très digne dans la douleur, la mère de Gino Mäder - qui s'est rendu sur les lieux de l'accident deux jours après son décès - ne veut pointer du doigt aucun responsable ou trouver une quelconque raison à la disparition brutale de son fils. "Je pense que c’était juste son destin. Personne n’est à blâmer. Monter et descendre, cela fait partie du cyclisme", conclut Sandra Mäder.