Alaphilippe : «Cela fait du bien d'être à l'avant»

29e de cet À Travers la Flandre, Julian Alaphilippe (Soudal-Quick Step) s'est montré à l'avant pour sa deuxième course Flandriennes de la saison, mais n'a pas pu suivre quand les meilleurs sont partis à 50 kilomètres de l'arrivée. "C'était une journée difficile, mais une belle course. Il m'a manqué des jambes pour suivre le coup qui est parti. J'étais bien placé, c'était vraiment tout le temps nerveux, je n'ai pas fait d'erreur au niveau du positionnement", explique Alaphilippe à l'arrivée. Le Français a pu faire de gros efforts en vue de son grand objectif du Tour des Flandres (dimanche 2 avril), mais n'a pas vraiment rassuré. "Il n'y a aucun regret sur le fait que notre groupe ne soit pas rentré devant, notre meilleure carte au sprint c'était Davide Ballerini (qui a terminé 7e, ndlr), mais il m'a dit qu'il n'avait pas des jambes incroyables. Et dans le groupe il y avait de gros sprinteurs. Le Tour des Flandres, ce sera beaucoup plus long et sûrement plus dur, mais ça fait du bien d'être à l'avant."

Résumé de la course :

Cette 77e édition d'À Travers la Flandre voit une échappée de six coureurs se constituer après une petite vingtaine de kilomètres. Dans cette échappée, on retrouve un grand nom, en l'occurrence le Norvégien Alexander Kristoff (Uno-X Pro Cycling Team). L'ancien champion d'Europe est accompagné du Kazakh Yevgeniy Gidich (Astana Qazaqstan Team), de l'Espagnol Oier Lazkano (Movistar Team), de l'Allemand Leon Heinschke (Team DSM), du Canadien Nickolas Zukowsky (Q36.5 Pro Cycling Team)) et du Belge Ward Vanhoof (Team Flanders-Baloise).

À 90 kilomètres de l'arrivée, l'échappée a 2 minutes de marge sur un peloton dans lequel ça commence à s'agiter, et notamment sous l'impulsion de la Trek-Segafredo, qui se met à accélérer collectivement après la montée du Knokteberg. Mais voyant que leur coup de force n'a pas l'impact espéré, Mads Pedersen et ses coéquipiers stoppent leur effort, ce qui permet à Lewis Askey (Groupama-FDJ) de partir en contre derrière les six hommes de tête. Le Britannique se fait cependant rapidement reprendre, puis ça s'anime à nouveau à 73 bornes du but, dans l'ascension du Berg Ten Houte.

Julian Alaphilippe a des fourmis dans les jambes... mais loupe le bon coup

Tandis que Gidich et Zukowsky se font irrémédiablement distancer du groupe de tête, Julian Alaphilippe (Soudal Quick-Step) place une première accélération... avant d'être victime d'un petit saut de chaîne, ce qui l'empêche de poursuivre son effort. Une quarantaine de coureurs se détachent suite à ce mouvement de course, puis une nouvelle sélection s'opère dans le Kanarieberg, que ce soit à l'avant ou à l'arrière. Devant, Vanhoof et Heinschke craquent, alors que dans le peloton, un quatuor prend la poudre d'escampette dans la montée. Composé de Tiesj Benoot, Christophe Laporte (Jumbo-Visma), Jasper Philipsen et Quinten Hermans (Alpecin-Deceuninck), ce petit groupe se fait vite rattraper par la meute, et on assiste ensuite à de nombreuses attaques.

Passé de six à quatre, puis de quatre à deux, l'échappée retrouve deux éléments à 60 kilomètres de l'arrivée, Vanhoof et Heinschke revenant sur Kristoff et Lazkano. Leur avance sur un peloton composé d'une quarantaine de coureurs est de 1'30" à ce moment de la course. Dans le deuxième passage du Knokteberg, Tosh Van der Sande (Jumbo-Visma) met Tiesj Benoot sur orbite, puis ce dernier part seul. Le Belge est ensuite repris par Neilson Powless, Mikkel Honoré (EF Education-EasyPost), Stefan Küng, Valentin Madouas (Groupama-FDJ), Jhonatan Narvaez (INEOS Grenadiers), Christophe Laporte et Quinten Hermans.