Victor Lafay : «Mon genou ? On a enfin résolu le problème»

De retour à la compétition après une longue convalescence, Victor Lafay a été appelé en dernière minute pour participer au Tour de l’Ain. Encore en phase de reprise, le coureur de Decathlon AG2R La Mondiale est revenu sur ses sensations, son rôle, son programme de fin de saison et surtout sur sa santé, après plus d'un an de galères avec son genou, au départ de la 2e étape.

"On a enfin résolu le problème..."

Quelles sont les sensations après cette 1ère étape ?

Les sensations sont plutôt bonnes. C’est vrai que j’ai été invité de dernière minute sur ce Tour de l’Ain, car Paul (Seixas) était malade, donc j’ai dû le remplacer. Je n’étais pas forcément préparé pour cette course. J’ai fait un gros week-end d’entraînement, donc hier les jambes étaient un peu dures au début, puis ça s’est débloqué.

Vous avez ramené des bidons, notamment ?

Oui, c’était assez facile en début d’étape, donc je pense que n’importe qui pouvait le faire, il n’y avait pas de problème. Ensuite, c’était un peu plus dur dans la bosse, quand le rythme a changé. Je n’ai pas encore eu le temps de faire beaucoup de travail spécifique à l’entraînement. Normalement, je devais reprendre dans deux semaines, donc là c’était un peu tôt. J’ai réussi à basculer pas trop loin du groupe de tête, mais la descente n’était pas très technique, très rapide, donc je n’ai pas réussi à rentrer. Je pense que c’était une bonne journée. C’est un peu dommage qu’on n’ait pas réussi à gagner. Si on avait pu rentrer pour Andrea (Vendrame), on aurait peut-être pu mieux l’emmener. Mais voilà, on est dans le jeu. Nicolas (Prodhomme) fait 6e, donc on voit qu’il est en forme pour le général. On va continuer à se concentrer sur Andrea et Nicolas aujourd’hui.

Tu avais moins de dix jours de course en ce début de saison. Avant d’arriver ici, ça a été dur de retrouver la condition, notamment après tes passages à l’hôpital.

Oui, surtout que j’ai été opéré du coude et du genou au mois de mai. On a enfin résolu le problème que j’avais déjà eu l’année dernière. Mais ça a été long : après l’opération, j’ai eu un mois sans aucun sport, même pas de marche. Ensuite, un mois de rééducation, donc très peu de vélo. Je n’ai pas eu beaucoup d’entraînement pour revenir en forme. Il a fallu essayer de la retrouver le plus vite possible, car la fin de saison approche.

"Il faut qu’on en discute avec l’équipe"

Tu devais reprendre à la Polynormande initialement ?

Oui, normalement, la reprise était prévue pour la Polynormande. Donc là, elle arrive un peu plus tôt avec le Tour de l’Ain. Mais je suis là, c’est bien. J’ai des leaders costauds, donc je suis là pour travailler pour eux, et ça va me permettre de retrouver la forme.

Et la fin de saison, tu connais un peu ton programme ?

Pas encore totalement, il faut qu’on en discute avec l’équipe. Mais normalement, je devrais faire le Tour du Limousin. Ensuite, ce sera soit le Tour Poitou-Charentes, soit le Tour de Grande-Bretagne. Je préférerais la Grande-Bretagne, avec des étapes un peu plus taillées pour moi. Ensuite, je devrais aller à Québec et Montréal, puis au Grand Prix de Wallonie, quelques courses en Italie, et je finirai en Chine, comme l’année dernière.

Et ton genou ? Tu n’as plus aucune douleur ?

Non, aucune. L’année dernière, on n’avait pas connaissance de ce chirurgien qui opère ce type de problème. Benoît (Cosnefroy) est allé le voir en début d’année, et quand j’ai eu mal après Milan-SanRemo, j’y suis allé à mon tour. Il m’a dit qu’il pouvait m’opérer. Depuis, plus de douleur. Ça change tout.