Temps records sur le Poggio... la Primavera la plus rapide !

"C'était l'une des courses les plus faciles de ma vie", a glissé Tadej Pogacar à l'issue de Milan-San Remo samedi. Or l'allure était loin d'être tranquille sur cette 115e édition. Au contraire. Le peloton a roulé à une vitesse moyenne de 45,99 kilomètres à l'heure... record battu. Jusque-là, c'était la Primavera de 1990 qui le détenait, avec 45,80 kilomètres à l'heure de moyenne à l'arrivée, en sachant que la course comportait six kilomètres supplémentaires. Mais ce n'est pas le seul record qui est tombé cette année sur le premier Monument de la saison, puisque Mathieu van der Poel (Alpecin-Deceuninck) et Tadej Pogacar ont fait exploser les chronos dans le Poggio.

Un Poggio supersonique

Le record de l'ascension du mythique juge de paix de Milan-San Remo appartenait déjà à Mathieu van der Poel. L'an dernier, le Néerlandais avait grimpé la pente en 5"40, améliorant de six secondes le temps de Maurizio Fondriest et Laurent Jalabert en 1995 (5"46). Cette année, Pogacar et "MVDP" font une seconde de mieux, soit un chrono de 5"39 au sommet, à en croire le chronométrage de Wielerflits. Le duo était parvenu à prendre quelques mètres d'avance sur le peloton, avant d'être repris dans la descente. Un record glané dans des conditions pires que la saison passée, où les coureurs avaient bénéficié d'un vent de le dos à 29 kilomètres à l'heure. Samedi, le vent était latéral et relativement faible (9 km/h). 

Les coulisses de la Primavera la plus rapide avec Tadej Pogacar et "sa" UAE Team Emirates

Il aura tout essayé ! Tadej Pogacar a terminé troisième de la 115e édition de Milan-San Remo ce samedi derrière les deux coéquipiers Jasper Philipsen et  Mathieu van der Poel (Alpecin Deceuninck). Ce n'est pas faute d'avoir essayé de s'extirper pour de bon dans le Poggio. Après une première accélération, le Slovène d'UAE Team Emirates est bien parti dans l'emblématique ascension qui précède le final du premier Monument de la saison, aux côtés de Van der Poel. Mais le duo n'ira pas plus loin que la descente, repris par une brochette d'hommes en chasse. Et pourtant, le double vainqueur du Tour de France l'assure à l'arrviée : "Aujourd'hui (samedi), c'était l'une des courses les plus faciles de ma vie. Surtout dans les premières heures, ça n'a pas été très dur. Mais c'était serré, j'avais vraiment de super jambes".