Alexis Gougeard : «Je sais qu'on dit des choses sur moi...»

Alexis Gougeard s'apprête à retrouver sa place dans les rangs professionnels, laissée temporairement vacante après la disparition de l'équipe B&B Hotels-KTM. Un retour "surprenant", mais conséquence de ses efforts avec la formation amateure VC Rouen 76. "Ça fait vraiment plaisir d'être là", confie celui qui arborera les couleurs de la Cofidis l'an prochain. "Je suis très impatient de remonter sur le vélo, de remettre un dossard chez les pros. L'objectif avec Rouen c'était vraiment de montrer que j'avais encore ma place." Pour lui, la mission est validée, qu'importe les critiques de ceux qui n'y croyaient pas. "Je sais qu'il y a des gens qui disent des choses sur moi mais ça ne me regarde pas, ils font ce qu'ils veulent, je reste vraiment concentré sur mon objectif", avoue le vainqueur d'étape sur la Vuelta 2015. Il renchérit : "Je reste moi-même et que ça plaise ou non c'est comme ça, il y a des gens qui m'aiment bien, donc j'écoute plutôt ces gens-là."

"Le Tour de France ? C'est un objectif, c'est clair"

Sa réintégration chez les pros, Alexis Gougeard n'y a "pas toujours cru", mais a été "très bien soutenu et entouré". Le jour du contre-la-montre du Championnat de France Amateurs, le processus s'est amorcé au détour d'une conversation avec Cédric Vasseur, le manager général de Cofidis. Sur la course en ligne, le Français passe proche de l'exploit, et termine finalement dans le Top 10. "Pendant le Tour de France on m'a dit que c'était bon. Cédric (Vasseur) m'a dit que ça allait le faire. J'étais très content", ajoute-t-il, grand sourire aux lèvres. Reste à fixer les ambitions pour 2024 : "Personnellement, je veux gagner des courses et aider le collectif avec mon expérience, parce que je commence à en avoir un peu. Mais je garde en tête de gagner des courses."

 Qu'en est-il d'une participation sur la Grande Boucle ? "C'est un objectif, c'est clair. Maintenant il y a d'autres courses avant. Je veux montrer qu'ils n'ont pas fait d'erreur en me signant." Le Tour est bien "dans le coin de la tête", or, avant le grand rendez-vous estival, le programme reste vague : "Il y aura sûrement des classiques en Belgiques. Et après les courses françaises, j'aime beaucoup et je pense que ce sont des courses où je peux m'exprimer." Car le rêve, pour lui, est bien là : "Relever les bras chez les pros."