UCI - Quand Rui Costa rêvait d'un meilleur bilan

Transféré du Team Movistar à l'équipe Lampre-Merida à l'intersaison, le Portugais Rui Alberto Faria Da Costa, champion du monde 2013 sur route, est arrivé dans l'équipe italienne pour assumer un rôle de leader sur les grands tours où il était barré dans l'équipe espagnole par Alejandro Valverde et Nairo Quintana. Bien qu'ayant terminé la saison à la quatrième place du classement UCI, la saison 2014 n'a pas été à la hauteur des ambitions du Portugais.

De bons résultats...

Motivé par son maillot arc-en-ciel avec lequel il est toujours difficile de s'imposer, Rui Costa s'illustre dès la première étape du Tour d'Algarve en terminant deuxième derrière son coéquipier Sacha Modolo, performance qu'il réitère dès le lendemain, uniquement battu par le futur vainqueur de l'épreuve, le Polonais Michal Kwiatkowski (Omega-Pharma-Quick-Step). Deux jours plus tard, c'est derrière l'Espagnol Alberto Contador (Tinkoff-Saxo) qu'il enlève sa troisième deuxième place de la semaine. Au final, il termine troisième au classement général derrière le Polonais et l'Espagnol.

Sur Paris-Nice, c'est Carlos Betancur (AG2R-La Mondiale), vainqueur du classement général final, qui le domine au sommet du Mur de Fayence puis Tom-Jelte Slagter (Garmin-Sharp) le lendemain à Biot Sophia Antipolis. Il termine deuxième du général et on commence à entendre parler de la fameuse malédiction qui touche le porteur du maillot de champion du monde.

C'est en Suisse qu'il va finalement obtenir ses meilleurs résultats de la saison. Il se teste tout d'abord au Tour de Romandie dont il termine troisième puis remporte un troisième Tour de Suisse de rang en réalisant un très bon chrono et en subtilisant la première place à Tony Martin (Omega-Pharma-Quick-Step) en gagnant la dernière étape au sommet à Saas Fee. A ce moment de la saison, il est troisième du classement UCI.

... et des déceptions

Après être passé à côté de son Tour du Pays Basque sur lequel il a perdu plus de quatre minutes dès la première étape, il se présente plein d'ambitions pour les classiques ardennaises. Il n'y obtient pas les résultats espérés et chute même sur la Doyenne.

Après sa période suisse, on se dit que le Portugais va pouvoir briller sur le Tour de France comme l'année précédente où il avait remporté deux étapes. Il ne se sort pas trop mal de l'étape des pavés et intègre le top 10 après la Planche des Belles Filles. Mais, atteint d'une bronchite aigüe, il ne cesse alors de perdre du temps avant de jeter l'éponge avant le départ de la 16ème étape.

Il se remobilise ensuite afin de défendre son titre à Ponferrada, en obtenant au passage une encourageante deuxième place au Grand Prix de Montréal, mais il ne pèse pas sur la course dont il termine 23ème. Il termine toutefois plutôt bien sa saison avec une troisième place au Tour de Lombardie et une quatrième place au Tour de Pékin, qui lui permettent d'envisager la saison 2015 avec plus de confiance, en n'ayant plus la pression liée au maillot de champion du monde.