Tour de France - Tadej Pogacar : «On risque notre vie tous les jours en cyclisme»

Ce jeudi avait lieu à Lille la conférence de presse des meilleurs coureurs de ce Tour de France 2025. Après Biniam Girmay (Intermarché-Wanty), Mathieu van der Poel (Alpecin-Deceuninck), Primoz Roglic (Red Bull-BORA-Hansgrohe) ou encore Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step), le champion du monde Tadej Pogacar (UAE Team Emirates-XRG) a clôturé cette conférence de presse et a répondu aux nombreuses questions des journalistes présents sur place, dont Cyclism'Actu faisait partie.
Vidéo - La conférence de presse de Tadej Pogacar avant le Tour
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"Intéressant de voir si nous pouvons à nouveau échanger nos places avec Jonas Vingegaard"
Le champion du monde déclare : "Oui, je pense que cette année est plus ou moins la même que les deux dernières années. Ce sera intéressant de voir si nous pouvons à nouveau échanger nos places ou non, mais on ne sait jamais avec l'arrivée de nouveaux coureurs. Je pense qu’il est en grande forme et j'ai hâte de courir contre tous les autres sur différents terrains [...] Comme toujours, la première semaine du Tour est l'une des plus intenses et des plus stressantes. On peut très facilement perdre le Tour de France dans les dix premiers jours, jusqu'au premier jour de repos. Je pense que je peux aussi voir cela comme une opportunité. Il y a beaucoup d'arrivées difficiles, des finales délicates, peu d'étapes de sprint pur et un contre-la-montre. Je ne pense pas que mon objectif devrait être de terminer la première semaine, mais comme on le dit toujours, pendant la première semaine, il faut juste faire attention et ne pas tout gâcher pour le reste du Tour. On peut simplement se concentrer et économiser ses jambes pour la dernière semaine et voir comment ça se passe. Sans faire la une des journaux, on survit à la première semaine", explique-t-il.
"Le cyclisme n'est pas un sport très sûr..."
Le triple vainqueur de la Grande Boucle poursuit : "Je me sens souvent en danger quand je fais du vélo. À mon avis, ce n'est pas un sport très sûr. Le simple fait de sortir s'entraîner dans la circulation, où de plus en plus de gens sont nerveux dans leurs voitures, dans le trafic. Vous risquez votre vie tous les jours à l'extérieur, à l'entraînement. Bien sûr qu’il y aura toujours des accidents et des moments où l'on ne se sent pas en sécurité, mais je pense que cela a toujours été le cas. Dans les grandes villes ou les lieux célèbres pour le cyclisme, il y a beaucoup de fans et il peut parfois y avoir des problèmes."
C'était le cas dans le passé, mais sans les fans, ce sport serait vraiment ennuyeux, je pense. C'est donc quelque chose que nous devons accepter. Nous avons eu beaucoup d'arrivées au sommet. Je pense que la dernière semaine dans les Alpes est la plus difficile. La première étape comporte environ 5 000 mètres et demi de dénivelé, avec seulement trois ascensions, mais trois ascensions très difficiles. C'est la plus difficile. Mais cela ne veut pas dire que c'est la pire", conclut Tadej Pogacar.