ITW - Pierre Latour : «Mon prénom ? C'est Pierre c'est tout»

Il a éclaboussé de son talent la dernière Route du Sud, en basculant au somment du Port de Balès avec Alberto Contador et Nairo Quintana. Ce jour là, Pierre Latour s'est fait connaître du public et un nom dans le peloton. Depuis, le coureur originaire de Romans a confirmé en prenant la septième place du Tour d'Autriche et, plus récemment, la cinquième du Tour de Burgos en bataillant avec les meilleurs lors des arrivées au sommet. Le coureur Ag2r la Mondiale a accepté de répondre aux questions de Cyclism'Actu sur la route du Tour de l'Ain.

On sait qu'au départ vous ne deviez pas courir le Tour de l'Ain. Est ce que vous avez bien récupéré du Tour de Burgos pour enchaîner cette semaine ?

Oui, ce n'était pas prévu que je fasse le Tour de l'Ain en sortant du Tour de Burgos. Je ne sais pas trop comment j'ai récupéré de ma cinquième place au classement général. On verra où est la forme au fil des jours. Les deux premières étapes sont pour sprinteurs sur le papier. Cela peut me permettre de pouvoir récupérer avant d'aller mieux en fin de semaine lors des étapes difficiles. Je suis au départ de cette course pour aider au maximum l'équipe, notamment nos leaders : Pozzovivo et Péraud. Après si il y a une ouverture, pour faire une place ou gagner une étape suivant la physionomie de la course, je saisirai l'opportunité. On vient ici avec une grosse équipe, donc l'objectif c'est de gagner la course.

Il y a un an, vous aviez terminé neuvième du général en suivant les meilleurs dans les ascensions, vous vous étiez surpris ?

Oui effectivement. L'année dernière, j'avais déjà couru le Tour de l'Ain sous le maillot de l'équipe de France. C'était particulier, car c'était ma première course par étapes importante avec les professionnels. C'était spécial pour moi. Je m'étais surpris à être aussi bien classé, car il y avait un gros niveau et je ne pensais pas faire une aussi belle place au classement général. Le contexte était différent, car j'étais le seul leader de l'équipe. Cette année, je viens pour aider mes coéquipiers après ma belle semaine espagnole.

Vous avez terminé troisième de la Route du Sud, derrière Contador et Quintana, puis septième en Autriche et cinquième au Tour de Burgos. Pour l'instant, on peut dire que votre première année professionnelle se déroule parfaitement ?

Oui, mais j'aimerais bien gagner une course. Je sais que c'est compliqué même si je travailles pour. Pour l'instant, je suis satisfait de la saison que je réalise, surtout pour une première année professionnelle. J'ai répondu présent sur les classements généraux des objectifs que je m'étais fixé, mais ce n'est pas fini. Désormais, il va falloir que je confirme les années suivantes mes performances de cette saison.

Dans deux semaines débute La Vuelta. Est ce que vous disputerez votre premier grand Tour à cette occasion ?

Non, je ne serai pas au départ de la Vuelta dans deux semaines. Après le Tour de l'Ain, je vais enchaîner sur le Tour du Poitou-Charentes, à la fin du mois d'août, puis le Tour du Doubs et le Tour du Gévaudan. Ensuite, je ne sais pas trop, normalement je devrai me rendre en Italie pour disputer les courses d'un jour de fin de saison.

Pour finir, on sait qu'il y a beaucoup de discussion sur votre prénom. Alors c'est Pierre Latour ou Pierre-Roger Latour ?

C'est Pierre. Sur ma carte d'identité mon deuxième prénom c'est Roger. Un jour, il y a eu un bug et c'était parti. Depuis, ça fait un effet boule de neige et tout le monde reprend Pierre-Roger. Et même sur le Tour de l'Ain, ils m'ont trouvé un nouveau prénom : il m'appelle Pierre-André (NDLR : Il est imprimé Pierre-André Latour sur le dossard 3 du coureur Ag2r la Mondiale).

Propos recueillis par Romain MICHEL pour Cyclism'Actu