ITW - Jicé Péraud : «Le Tour de France, c'était nul !»

Jean-Christophe Péraud a donc repris le chemin de la compétition à l'occasion du Tour de l'Ain. Cette semaine, le Villeurbannais d'adoption pédale à quelques kilomètres de chez lui. L'occasion pour le dauphin de Vincenzo Nibali sur le Tour de France 2014 de se remettre en selle après un Tour de France 2015 qui n'a pas répondu à ses attentes. Au départ du Tour de l'Ain, c'est un Jean-Christophe Péraud souriant malgré encore les stigmates de sa chute sur le Tour de France de juillet qui a accepté de répondre aux questions de Cyclism'Actu.

Jicé, vous avez terminé le Tour de France meurtri dans votre chair. Deux semaines plus tard, vous en êtes où dans votre récupération ?

Oui, j'ai récupéré et bien je pense. Toutes mes plaies occasionnées par la chute vers Rodez se sont refermées. En plus des blessures, j'ai terminé le Tour de France fatigué physiquement. Aujourd'hui, je ne sais pas trop où j'en suis, car je n'ai pas couru depuis la fin de la Grande Boucle. J'espère que ma forme sera meilleure et que ça va mieux se passer. J'ai fait un bon prologue dans les rues de Bourg-en-Bresse, mais il ne faut pas juger sur un effort de quatre kilomètres, cela ne veut rien dire. En 2011, j'avais bien réussi mon prologue au Tour de l'Ain, j'avais fini troisième, et quelques jours plus tard, j'avais pété dans le col du Grand Colombier... Il ne faut pas tirer de conclusions hâtives du classement à l'issue du prologue.

Vous venez sur ce Tour de l'Ain en voisin. Quels sont vos objectifs sur ces cinq jours de course ?

C'est ma compétition de reprise donc je n'ai pas d'objectifs particuliers en prenant le départ de l'épreuve. Je suis dans l'inconnu. On verra au jour le jour, en fonction de mes sensations ce que je peux faire sur la route. C'est vrai que sur le Tour de l'Ain, je pédale à domicile. Il faut avouer, qu' être à l'hôtel à dix minutes de la maison, ça fait bizarre. Cependant, cela comporte des avantages, comme voir la famille au départ et à l'arrivée de la course.

Le Tour de France est maintenant fini depuis plus de deux semaines. Avec le recul, qu'est ce qui n'a pas fonctionné ?

Il n'y a pas de bilan à tirer de ces trois semaines. C'est un Tour de France à oublier pour moi, c'était nul. Cet hiver, j'ai été beaucoup sollicité. Je me suis remis au boulot trop tard et ensuite j'ai voulu reprendre trop vite. Je n'ai pas encaissé cette charge. Ma performance n'a pas été à la hauteur donc nécéssairement tout est à changer. Même au Critérium International (NDLR : course qu'il a remporté), j'étais en deçà de mon niveau. J'ai surtout eu la réussite de partir au bon moment. J'avais un niveau convenable, mais loin de mon niveau de 2014.

Après le Tour de l'Ain, où est ce qu'on pourra vous voir avec un dossard sur le dos d'ici la fin de saison ?

Après la fin de semaine, mon programme sera plutôt léger. J'enchainerai tout d'abord avec le Tour du Poitou-Charentes, à la fin du mois d'Août. Puis je bouclerai ma saison sur le Tour du Doubs, le 13 Septembre prochain, avant une coupure. Je compte profiter de cette période de repos pour revenir plus fort en 2016, avec normalement le Tour d'Italie en ligne de mire. 

Propos recueillis par Romain MICHEL pour Cyclism'Actu