Flèche Wallonne - Pierre Rolland : «La forme arrive en avril»

Pierre Rolland a remporté le week-end dernier le Tour de Castille et Leon après une démonstration lors de la dernière étape arrivant à l'Alto de Lubian. Alors qu'il va participer ce mercredi à la Flèche Wallonne et dimanche Liège-Bastogne-Liège, Pierre Rolland s'est entretenu avec Cyclism'Actu. 

Pierre, beaucoup de cyclistes marchent à la confiance. Gagner avant la Flèche et Liège, c’est finalement le moment idéal non ?

C’est sûr que c’est le bon moment ! Beaucoup de coureurs marchent à la confiance, gagner, c’est toujours un déclic et celui-ci arrive à point nommé. Je voulais absolument lever les bras avant de couper car je sentais que je marchais bien depuis quelques semaines. On est arrivés en Castille et Leon pour gagner le général, on avait un plan, on a tout respecté. Cela s’est super bien passé.

Le profil de la Flèche Wallonne a changé avec une nouvelle côte qui peut changer la donne dans le final. Un bien ou un mal pour vous ?

On verra, c’est un bien pour moi avec une difficulté plus proche du mur de Huy. On va en repérage ce mardi donc j’en saurais un petit peu plus sur le parcours qui sera aussi celui du Tour, et cela nous amènera rapidement à Liège…

Liège, c’est celle qui sur le papier vous correspond le mieux. Vous n’avez plus quitté les 25 premiers depuis 2012. L’objectif de cette année, c’est le top 10 ? Mieux encore ?

On espère toujours terminer au plus haut du classement mais ces dernières années la course a été particulière, en 2013 avec le vent de face au retour qui avait bloqué la course ou l’année dernière où nous sommes encore une quarantaine au pied de la Côte de Wanne, ce sont des scénarios rares… J’ai regardé l’Amstel, ils étaient encore une centaine au pied du Cauberg, donc j’espère une course plus décousue à Liège pour figurer au plus haut possible dans le classement.

On vous attendait plus en forme sur Tirreno après vos performances sur le Giro en 2014, et sur le Tour de Catalogne après la 2e place du premier jour qui vous plaçait en excellente position. Comment expliquez-vous ces performances en demi-teinte ?

C’est physiologique, j’ai beau faire de bons hivers et me préparer au mieux, je m’aperçois que la forme n’arrive jamais avant le mois d’avril, c’est un peu cyclique. Ma condition s’améliore avec le beau temps : avril, mai… Avant ces dates, j’ai quand même du mal avec les températures de début de saison. Rien d’alarmant non plus.

L’enchaînement Critérium du Dauphiné et Tour de France approche, allez-vous vous servir du Critérium pour préparer au mieux le Tour et tout miser là-dessus, ou donner aussi votre maximum sur le Dauphiné et appliquer le fameux "carpe diem" ?

Le parcours du Critérium du Dauphiné me plaît beaucoup, il correspond bien à notre équipe. On est très contents et l’idée est d’arriver sur le Dauphiné à 90%, en ressortir à 95% pour arriver à 100% au Tour. On ne peut pas non plus négliger le Dauphiné en se disant que ce n’est qu’une course de préparation… Si on se loupe sur le Critérium du Dauphiné on peut toujours dire que c’est de la préparation mais tout le monde veut bien faire.

Propos recueillis pour Cyclism'Actu Benoit Laurenti.

Quand Pierre Rolland lève les bras sur le Tour de Castille-et-Leon