INTERVIEW - Clément Champoussin : «L'ambiance est moins stressante qu'en France»

"Mes résultats sur les courses par étapes d'une semaine ont été satisfaisants"

Comment ça va en cette fin de premier stage de l’année à Altea, près de Calpe ?

Je n’ai pas pu faire tout le stage en intégralité, puisque j’ai eu la grippe il y a une semaine et demie. J’ai donc loupé la première partie, mais j’ai pu faire les cinq derniers jours, ce qui est déjà pas mal.

Ta saison 2025 est parfois présentée comme la meilleure de ta carrière. Quel est ton regard là-dessus ?

Si on parle du début de saison, oui. Mais la deuxième partie, a été un peu plus compliquée. Après le Tour, j’ai quand même réussi à bien figurer pendant l’Arctic Race of Norway, mais ensuite c’était plus difficile. En revanche, la première partie de saison était vraiment bonne. J’ai obtenu de bons résultats sur des courses WorldTour d’une semaine et j’ai été assez régulier. De ce point de vue-là, c’était satisfaisant.

"On avait comme objectif en tête de se maintenir"

Collectivement, XDS Astana a réalisé une grande saison et assuré son maintien en WorldTour malgré les pronostics. Cela a-t-il changé ta manière d’aborder les courses ?

Pas spécialement. C’est sûr qu’on avait cet objectif en tête, mais on n’en parlait pas régulièrement. On en a discuté un peu en début de saison, puis assez rapidement on a arrêté d’en parler. Sur le début de l’année, il y avait certaines courses où, quand on était plusieurs dans un groupe, on essayait chacun de faire notre place pour marquer un peu plus de points. Mais sur la deuxième partie de saison, ça a été moins le cas.

L’équipe a été rapidement sauvée au classement ?

Oui, même assez tôt, après le Tour de Romandie ou Liège-Bastogne-Liège. À partir de là, on a continué la saison plus sereinement. Le bon début d’année nous a clairement mis sur de bons rails.

"L'ambiance est moins stressante que dans les équipes françaises"

Tu as connu AG2R et Arkéa avant de rejoindre XDS Astana, ta première équipe étrangère. Quelles différences as-tu ressenties ?

Globalement, l’ambiance est un peu moins stressante. C’est plus tranquille, chacun fait son travail. C’est surtout là-dessus que j’ai vu la différence. On a aussi eu du très bon matériel cette année, avec des vélos vraiment performants. La principale différence reste la langue, puisqu’il y a très peu de francophones dans l’équipe.

Ton niveau d’anglais t’a-t-il posé problème ?

Je parlais un peu en arrivant. Je comprends assez bien aujourd’hui, même si je ne suis pas bilingue. Pour des discussions simples, ça se passe bien.

"J'ai vraiment été surpris de la disparition d'Arkea"

Tu as couru deux ans chez Arkéa-B&B Hotels, une équipe qui a disparu cette année. Comment as-tu vécu finalement cette annonce ?

Je ne m’y attendais pas du tout. Je pensais vraiment que l’équipe allait continuer, surtout au vu de la saison qu’ils ont réalisée. On les a beaucoup vus, notamment avec Kévin Vauquelin, sur le Tour de France, le Tour de Suisse ou encore les Ardennaises. C’est pour ça que j’ai été surpris qu’aucun sponsor ne se manifeste. C’est assez étrange.

La saison 2026 arrive rapidement. Quels seront tes objectifs ?

Je n’ai pas d’objectif précis, mais l’idée est d’être performant sur toutes les courses auxquelles je participerai. J’aurai un peu plus de repos au milieu de la saison pour mieux récupérer. J’aimerais vraiment disputer la Vuelta. Si les résultats sont bons en début de saison, j’espère pouvoir y être.

"Cette saison je ne ferai pas Paris-Nice"

Connais-tu déjà ton programme pour le début de saison ?

 La deuxième partie n’est pas encore totalement définie. En début d’année, il y aura des courses en Espagne, notamment le Challenge de Majorque, ainsi que des courses en France comme la Boucle Drôme-Ardèche. Cette saison, je ne ferai pas Paris-Nice mais Tirreno-Adriatico, puis des courses au Pays basque, en Belgique et les Ardennaises. L’objectif de fin de saison serait la Vuelta.

Ton contrat se termine fin 2026. Des discussions ont-elles déjà eu lieu ?

Non, pas encore. Je n’y ai pas vraiment pensé pour l’instant. Si je peux rester dans l’équipe, ce serait évidemment très bien, mais tout dépendra aussi des résultats.

Pour conclure, à quoi ressemblerait une très bonne saison 2026 selon toi ?

Ce qui m’a peut-être manqué l’an dernier pour que la saison soit vraiment complète, c’est une victoire. Réussir à gagner une course sur l’ensemble de la saison serait vraiment l’idéal.