Giro - Des garanties de l'UCI contre le dopage mécanique

Vendredi prochain sera donné le départ du Giro, dans un climat un peu spécial. Depuis le début de la saison, la suspicion de l'utilisation du dopage mécanique dans le peloton n'a jamais été aussi importante. Ainsi, Mauro Vegni a rencontré les dirigeants de l'Union Cycliste Internationale afin de discuter de ce sujet. Dans la Gazzetta dello Sport, le directeur du Tour d'Italie s'est montré confiant quant aux contrôles et a réaffirmé sa position quant aux diverses tricheries : "Je ne suis pas inquiet. Nous avons demandé des garanties à l'UCI pour que le vainqueur soit propre, et pour que le système utilisé pour chercher les moteurs ne permette pas que le résultat final soit remis en cause par quiconque. Le président Cookson nous a assuré que beaucoup d'attention serait portée à ce problème. Il nous a également assuré que la méthode adoptée par l'UCI -comprenant les contrôles par tablette- est de loin la plus fiable et la seule qui puisse offrir une garantie. Nous étions prêts à nous munir de caméras thermiques mais ils nous ont répondu qu'elles ne seraient pas nécessaires. Beaucoup de tests ont été réalisés quant à la méthode de la tablette, assez pour moi. Je ne suis ni ingénieur ni enquêteur, donc je dois les croire. Et je les crois".

Vegni craint en revanche que des rumeurs ou des critiques injustifiées se fassent entendre durant la course, et ne vienne faire de l'ombre à la performance sportive des coureurs : "Il va y avoir de sérieux problèmes si quelqu'un discrédite notre course à deux jours de la fin et vient salir les protagonistes à coup de remises en cause. Je n'aime pas la théorie de la suspicion et des doutes. Personne n'en sort gagnant. On a besoin de preuves, sinon ce n'est que de la spéculation. Cela ne veut bien sûr pas dire que nous n'abordons pas cette question avec vigilance. Le dopage technologique, c'est de la tricherie, au même titre que le dopage physiologique ou administratif dans le cyclisme ou dans d'autres sports. Nous devons nous battre pour changer la tendance qu'a la société à tricher. Nous aurons besoin de temps, comme pour tous les changements dans notre société, mais je suis optimiste".