Dopage - «Le dopage et la tricherie demeurent évidents»
Par Alexis ROSE le 09/03/2015 à 17:14
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Le rapport de la CIRC a été publié, ce lundi, sur le site "lequipe.fr". Mandaté par l'UCI pour mener cette enquête sur le dopage et sur les responsabilités des anciens dirigeants, la Commission a écouté pas moins de 174 témoins. Aucune révélation importante ne figure dans ce dossier de 200 pages, mais certaines informations sont à retenir. Cyclism'Actu a trié les informations positives et négatives de ce rapport.
Les points négatifs
"Le dopage et la tricherie demeurent évidents dans le peloton, même s’ils ne sont probablement plus aussi endémiques que par le passé. Bon nombre d’individus, d’équipes et de personnels d’équipes font tout leur possible pour participer au sport sans dopage. Une culture du dopage continue d’exister dans le cyclisme. Soit le dopage est moins prévalent, soit la nature des pratiques dopantes a changé et les gains de performance sont plus petits. On les estime aujourd’hui entre 3 et 5 % contre 10 à 15 % il y a dix ans", détaille la CIRC. Selon ce rapport, le dopage est donc toujours présent au sein du peloton cycliste, mais d'une façon moins étendue qu'il y a 10 ans : "Le dopage et le déni ont trouvé leur chemin dans le cyclisme et, au fil du temps, ils ont cimenté le sport". Selon les enquêteurs, les facteurs entraînant cette culture seraient "l’instabilité financière, la pression pour garder les sponsors et l’éloignement des coureurs".
#Cyclisme "La CIRC considère qu’une culture du dopage continue d’exister dans le cyclisme".
— Alexis ROSE (@AlexROSE__) 9 Mars 2015
Un autre problème immigre avec la forte présence dans le milieu d'anciennes personnes sulfureuses, qui ont déjà été condamnés ou non. La plupart des témoins estiment la chose suivante : "Il est difficile pour le sport de changer alors que des individus qui ont couru pendant l’ère du dopage continuent d’avoir une forte influence".
La CIRC parle, ensuite, des pratiques dopantes innovantes : "Les dopés sont passés au microdosage d’une façon contrôlée, qui permet à leurs paramètres sanguins de rester constants et d’éviter la détection". Au cours de ces dernières années, la maigreur et la perte de poids de certains coureurs ont étonné certains spécialistes. La Commission tente d'expliquer ce phénomène : "Un médecin a confié qu’il était impossible de perdre autant de poids sans assistance, et que les AUT, qui sont les autorisations à usage thérapeutique, étaient un moyen d’y parvenir". Outre ces AUT, le rapport parle aussi du GW 1516, des thérapies à l’ozone, des formes artificielles de testostérone, ou des mélanges tranquillisants-antidépresseurs.
Mais, la tricherie ne s'arrêterait plus à l'humain et au corps : "La commission croit qu’en réponse aux améliorations dans l’antidopage, la tricherie technique a augmenté, y compris en utilisant des moteurs dans les cadres".
Les points positifs
Malgré toutes ces critiques, les auteurs expliquent que "beaucoup d’aspects du sport ont changé pour le meilleur" et que "le dopage organisé au sein des équipes n’existe plus".
#Cyclisme "Le dopage organisé au sein des équipes n’existe plus".
— Alexis ROSE (@AlexROSE__) 9 Mars 2015
La commission constate également un changement majeur par rapport aux années précédentes : "Il est désormais possible pour un coureur d’être compétitif, de gagner des courses sans passer par la case dopage, ce qui n’était pas le cas il y a dix ans".

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