Dopage - L'UCI a confirmé la suspension de Franck Bonnamour... déjà retraité
Le dossier Franck Bonnamour semblait presque bouclé depuis la fin 2024, il l'est désormais définitivement avec ce communiqué de l'Union Cycliste Internationale (UCI). Suspecté de dopage et suspendu provisoirement depuis début février 2024 par l'instance internationale pour des anomalies dans son passeport biologique en 2022, l'ancien coureur français s'est vu confirmer sa suspension ce jeudi 21 août. Le Tribunal Antidopage de l'UCI a confirmé que "ce dernier avait commis une violation des règles antidopage (VRAD) pour usage d'une substance interdite ou d'une méthode interdite en raison d'une anomalie non-expliquée dans son Passeport Biologique de l'Athlète". Le super-combatif du Tour de France 2021 s'est donc vu imposeré une période de suspension de quatre ans, débutée le 5 février 2024 et qui restera en vigueur jusqu'au 4 février 2028. Une décision sans véritable conséquence puisque le Breton de 30 ans, licencié avec effet immédiat par son équipe Decathlon AG2R La Mondiale fin mars dernier, avait ensuite déjà pris sa retraite en novembre, jetant l'éponge après de longs et trop coûteux mois de procédure pour se défendre.
Vidéo - Franck Bonnamour ne pensait pas stopper si tôt en 2023
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"Je sais ce que j’ai fait, ce que je n’ai pas fait"
C'est donc en Australie, sur une 54e place au Santos Tour Down Under en janvier 2024, que sa belle carrière a pris fin de manière prématurée. L'ancien coureur de l’équipe B&B Hôtels-KTM de Jérôme Pineau était notamment allé chercher le titre de "super-combatif" sur le Tour de France 2021. Vainqueur de la Polynormande en 2022, Franck Bonnamour avait ensuite réussi à se relancer après le fiasco B&B Hôtels-KTM en rejoignant l'équipe AG2R - Citroën en janvier 2023, devenue depuis Decathlon AG2R La Mondiale. Mais la fin n'a donc pas été celle espérée...
La raison qui a poussé le natif de Lannion à jeter l'éponge et à accepter la sanction de l'UCI est simple : après de longs mois de procédure, il n'avait plus les moyens de continuer à assurer sa défense, comme il l'a expliqué auprès de Ouest-France dans un article sorti ce jeudi soir. "C’est trop coûteux en termes financiers, j’arrête", a-t-il fait l'amer constat, lui qui a déjà perdu un appartement dans l'histoire. "Je ne peux pas me permettre de tout perdre et ça bloque financièrement. C’est difficile depuis six mois, je n’avais pas envie que ça dure deux ans, trois ans comme ça. Ma priorité, c’est de garder un équilibre familial. Moralement, il y a des moments difficiles, je suis soutenu par ma famille et je suis aussi suivi psychologiquement. J’ai peur de l’avenir. Je sais ce que j’ai fait, ce que je n’ai pas fait", a-t-il conclu.
La déclaration complète de l'UCI au sujet de Franck Bonnamour
L'Union Cycliste Internationale (UCI) annonce que le Tribunal Antidopage de l'UCI a rendu une décision à l'encontre du coureur français Franck Bonnamour. Le Tribunal a estimé que ce dernier avait commis une violation des règles antidopage (VRAD) pour usage d'une substance interdite ou d'une méthode interdite en raison d'une anomalie non-expliquée dans son Passeport Biologique de l'Athlète (*) en 2022. En conséquence, le Tribunal lui a imposé une période de suspension de quatre ans.
La période de suspension a débuté le 5 février 2024 et restera en vigueur jusqu'au 4 février 2028, en application du Code mondial antidopage et du Règlement Antidopage de l'UCI. En outre, conformément au Règlement de procédure du Tribunal Antidopage, la décision sera publiée sur le site internet de l'UCI. La décision peut faire l'objet d'un appel devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) dans un délai d'un mois. L'UCI ne fera pas d'autres commentaires sur cette affaire.
(*) Le Passeport Biologique de l'Athlète (PBA) est un dossier électronique individuel propre à chaque coureur, dans lequel sont consignés les résultats de tous les contrôles antidopage réalisés dans le cadre du programme du PBA sur une période donnée. L'International Testing Agency (ITA), l'entité indépendante à laquelle l'UCI a délégué son programme antidopage tout en conservant la gestion des résultats et la poursuite des violations des règles antidopage, assure la gestion du programme du PBA en collaboration avec l'Unité de gestion du passeport biologique de l'athlète (UGPBA) à Lausanne, en Suisse (l'UGPBA de Lausanne est associée au Laboratoire de Lausanne, accrédité par l'Agence mondiale antidopage). Les cas de passeport biologique sont poursuivis sur la base de l'avis d'un Panel d'Experts indépendants de l'UGPBA.

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