Goubert : «La pluie, le froid ? Tadej Pogacar est au-dessus»
Tour de FranceLe final de cette 17e étape du Tour de France entre Bollène et Valence fut mouillé, avec une victoire, dans un sprint décousu marqué par une chute massive qui a impliqué Biniam Girmay (Intermarché-Wanty) ou encore Cyril Barthe (Groupama-FDJ) notamment, de l'intraitable Italien Jonathan Milan (Lidl-Trek) devant Jordi Meeus (Red Bull BORA-Hansgrohe) et Tobias Lund Andresen (PicNic PostNL). Le directeur sportif de la formation Groupama-FDJ, l'ancien coureur professionnel Stéphane Goubert, s'est exprimé à notre micro de Cyclism'Actu sur les conditions météo terribles qui s'annoncent dans les prochains jours dans les Alpes, mais aussi sur la victoire mythique de Valentin Paret-Peintre la veille au Mont Ventoux.
Stéphane Goubert, au micro de Cyclism'Actu à Valence
"À moins qu’il ait un incident, Tadej Pogacar..."
"La météo peut créer des difficultés, surtout en 3e semaine. C’est clair que ça va être vraiment problématique. Là, aujourd’hui, voilà, il y avait juste les risques de chute, mais ça n’engendrait rien du tout par rapport à ce changement de climat. Par contre, demain, dans les cols, c’est différent, parce qu’avec le froid, les descentes mouillées, ils vont se refroidir. Alors, même si ce ne sont pas des températures d’hiver, le corps, lui, est habitué à la chaleur, et il va le ressentir comme des températures d’hiver. Et donc, c’est là où ça va être la grosse problématique de l’étape de demain. Au-delà du dénivelé, ce seront ces conditions-là, extrêmes. Et comment faire ? Ben là, il faut prier que l’organisme réagisse bien. C’est comme quand on passe aux grosses chaleurs : il faut que l’organisme arrive à switcher.
Non, Guillaume [Martin-Guyonnet] préfère ça que la grosse chaleur. Donc ça ira. Après, bien sûr, comme je dis, en 3e semaine, chaque organisme réagit totalement différemment. Non, je ne crois pas. Pogacar est au-dessus. À moins qu’il ait un incident, il ne faut pas le souhaiter pour le sport, mais sinon, non, il n’y aura pas de souci par rapport à ça. Je ne le vois pas avoir une défaillance à cause de ce temps. Valentin Paret-Peintre, c’est un coureur que j’ai côtoyé, que j’ai coaché, que j’ai vu arriver, avec qui j’ai vécu des super moments l’année dernière sur le Tour d’Italie. Donc, hier, malgré qu’il ne portait pas le même maillot, j’étais très heureux pour cette victoire, et il m’a apporté beaucoup d’émotions. Il [Valentin Paret-Peintre] ne m’épate pas. Dès que je l’ai vu arriver chez les pros, j’ai vu que son caractère et son gabarit allaient être plutôt un avantage qu’un inconvénient. Et on était plusieurs, et bien sûr lui en premier, à croire énormément en lui. C’est un grand grimpeur, ça, c’est clair", conclut Stéphane Goubert, à notre micro de Cyclism'Actu.
Publié le par Esteban DA COSTA