+
A LA UNE

Cedric Vasseur : «Comprendre pourquoi ça n'a pas fonctionné...»

Tour de France
Mis à jour le par Paul-Antoine STEVENIN
Photo : Cyclism'actu

C'est peu dire que le Tour de France de la Cofidis n'a certainement pas été à la hauteur des attentes. Avec Dylan Teuns, Alex Aranburu, ou encore Bryan Coquard au départ, l'équipe nordiste aurait pu briller sur de nombreux terrains mais a enchaîné les coups du sort et les contre-performances qui ont réduit leurs ambitions à néant. En pleine lutte pour le maintien en WorldTour, le famélique total de 155 points UCI amassés en trois semaines (soit d'assez loin le pire bilan des 23 formations au départ) fait mal... Malgré tout, le manager de cette équipe, Cédric Vasseur se veut optimiste pour la suite, et notamment le reste de la saison. Après la 21e étape, il est revenu au micro de Cyclism'Actu sur ce Tour de France assez peu satisfaisant pour lui et son équipe, et sur les prochains objectifs de la saison.

Cédric Vasseur fait le point après le Tour de France

 

"On ressort frustrés et attristés"

Cédric, on est à l'arrivée du Tour, on s'était vu au départ, il n'y a pas de victoires mais au final ?

C'est vrai, un peu de déception parce qu'on attendait mieux de Cofidis sur ce Tour de France, peut-être qu'on attendait de trop avec le départ de Lille. On est bien partis dans ce Tour, avec Benjamin Thomas qui est allé chercher le maillot à pois le premier jour et après on a eu une série de péripéties qui a été contre nous. Chute de Benjamin Thomas et fracture de la côte, on ne l'a pas dit parce qu'on a espéré qu'il retrouve l'intégralité de ses moyens mais sur le Tour c'est difficile, on a eu ce vol de vélos, la polémique Jasper Philipsen avec Bryan Coquard, on a eu aussi des membres du staff qui ont eu la douleur de perdre leurs papas pendant le Tour de France, à deux reprises, donc on a quand même connu un Tour difficile, dans la douleur. Malgré ça, on a quand même gardé la tête haute et ce matin, au dernier briefing on a dit "les gars il faut essayer de terminer sur une bonne note" et chapeau aux coureurs parce qu'aujourd'hui, Alex et Dylan étaient tous les deux dans le groupe maillot jaune. 

On ressort frustrés, attristés mais au niveau des équipes, on est prêts à redoubler d'efforts. La preuve c'est qu'Oliver Knight aujourd'hui est allé chercher sa première victoire chez les professionnels au Tour de Wallonie donc c'est toujours un grand moment d'émotion de voir un coureur gagner sa première course dans son équipe. On a Jesus Herrada qui a flirté avec la victoire en terminant deuxième en Espagne. On a inversé la tendance, on était dans une tendance négative et là on retrouvé le sourire, on a retrouvé une équipe dynamique qui va de l'avant, qui court pour gagner et je suis persuadé que sur des courses comme San Sebastian, nos basques seront au rendez-vous. Il faut tourner la page du Tour de France, prendre un peu de recul et essayer de comprendre pourquoi ça n'a pas fonctionné.

 

Pour revenir sur l'épisode Bryan Coquard, quelle classe, quel respect et quel courage.

Absolument, c'est une leçon formidable. Pour nous ça a été une grande perte parce que Bryan s'est pris tout dans la figure pour rien, il n'a rien demandé à personne, il n'a fait aucune erreur. Par contre je pense qu'il est devenu encore plus populaire après cet épisode, malheureusement il s'est fracturé le doigt en prenant une musette alors que c'est lui qui avait fait un mouvement de course. On a beaucoup souffert de son absence sur la fin de Tour de France parce que Bryan, même s'il n'est pas grimpeur, il sert les interets de l'équipe, il booste l'équipe. 

 

On connait votre franc-parler, Tadej Pogacar vous n'aimez pas ?

Si, j'aime bien, je regrette juste quand il est au départ parce qu'on a aucune chance de gagner. C'est un cannibale, c'est l'Eddy Merckx des temps modernes. C'est un coureur talentueux, chapeau à lui mais évidemment, quand il est au départ on sait que c'est perdu et nous on est avant tout là pour essayer de gagner. Ce serait bien s'il décidait de zapper La Vuelta, qu'il soit champion du monde au Rwanda, ça ne nous dérange pas. Il m'a déçu aujourd'hui quand même parce qu'il n'a pas gagné sur les Champs-Elysées, en terme de symboles, voir le maillot jaune s'imposer sur les Champs-Elysées je pense qu'il doit être déçu. On ne peut que l'admirer.

Publié le par Paul-Antoine STEVENIN

Vous avez aimé cet article, partagez le ! 

A LIRE AUSSI

TOUR DE FRANCE

Comment UAE a-t-elle caché la blessure de Pogacar sur le Tour ?

TOUR DE FRANCE

Procter & Gamble désormais partenaire des “Tour de France”

 

A la Une