Victor Campenaerts : «On est 2e, un goût doux-amer»

Avec son coéquipier Pascal Eenkhoorn, Victor Campenaerts faisait partie de l'échappée matinale qui a su piéger les sprinteurs sur cette 18e étape du Tour de France, mais le Belge de l'équipe Lotto Dstny n'aura pas vu son collègue lever les bras...Malgré son sacrifice dans le final, c'est bien Kasper Asgreen (Soudal Quick-Step) qui l'a emporté. Dominé mais fair-play, Victor Campenaerts a adressé ses félicitations au vainqueur du jour : "Nous pensions que ce final correspondait mieux à Pascal qu'aux autres. A 1,5km, j'ai emmené le sprint, mais j'ai eu des crampes à un peu moins de 500m. Donc c'était un sprint assez lent, mais chapeau à Kasper. Il est très fort.", a-t-il déclaré. 

Lot de consolation : le prix du combatif du jour

Cette 18e journée de course semblait promise aux sprinteurs, mais force est de constater que l'idée de s'échapper était préméditée du côté des coureurs de la Lotto-Dstny : "Nous avions un plan. Nous devions juste aller dans l'échappée aujourd'hui, il n'y avait aucune autre option. Puis, on s'était dits que si c'était une échappée de dix coureurs, on y allait à fond pour la victoire, et s'il n'y avait que quatre gars ou moins, on y allait tranquille puis on envoyait quelqu'un au milieu, ce que nous avons fait. Nous avons envoyé Pascal Eenkhoorn. A partir de ce moment-là, nous avons bien travaillé tous ensemble, avec une bonne coopération", a expliqué le Belge de 31 ans.

Dans le final, les efforts encaissés durant la journée et lors des étapes précédentes ont coûté à Campenaerts et Eenkhoorn la capacité de surpasser le vainqueur du jour, malgré un sprint parfaitement emmené par ce premier : "Pascal est bon en sprint, donc nous devions garder la collaboration. Nous pensions que ce final correspondait mieux à Pascal qu'aux autres. A 1,5km, j'ai emmené le sprint, mais j'ai eu des crampes à un peu moins de 500m", a-t-il expliqué. Le vainqueur d'étape sur le Tour d'Italie 2021 a tout de même félicité son adversaire de l'équipe Soudal Quick-Step, malgré une certaine déception : "C'était un sprint assez lent, mais chapeau à Kasper. Il est très fort, un vainqueur du Tour des Flandres. On finit 2e, on a un goût doux-amer". Pour l'équipe Lotto Dstny, il faudra se contenter du prix du meilleur combatif, décerné à Victor Campenaerts : "Ca n'est jamais facile de monter sur le podium du Tour de France, donc c'est une bonne surprise pour rendre tout ça un peu plus doux, et un peu moins amer", a conclu le principal intéressé. 

De son côté, Kasper Asgreen a lui aussi tenu à souligner le travail de ses compagnons d'échappée, qui ont échappé de peu au retour du peloton : "Bien sûr, ça n'était pas idéal...J'aurais préféré partir avec, peut-être six ou sept coureurs, mais c'est aussi la dernière semaine du Tour. Nous sortons de semaines vraiment très, très difficiles. Et, nous l'avons déjà vu, un petit groupe peut réussir à tromper les équipes de sprinteurs. Je dirais que c'était un contre-la-montre en équipe jusqu'à l'arrivée ! Je n'aurais vraiment pas pu le faire sans Pascal, Victor et Jonas. Ils ont tous été fantastiques. Pour être honnête, on méritait tous de gagner vu le travail que l'on a fourni, et je suis très heureux d'en sortir vainqueur", a-t-il déclaré. Le Danois est apparu soulagé en conférence de presse, ravi de remporter sa première victoire sur le Tour de France après une année difficile :  "Ca veut dire tellement de remporter une étape du Tour de France. Avec la période que j'ai eu depuis l'année dernière, depuis ma chute au Tour de Suisse et mon abandon au Tour de France l'an passé...Je reviens de loin".