Vasseur : «Limiter la casse avec Guillaume Martin»

Dans la cassure du 3e jour, Guillaume Martin (Cofidis) pointe désormais à 2'07'' du Maillot Jaune, un débours qui le classe au 73e rang au classement général, déjà loin d'un Tadej Pogacar (UAE Team Emirates, 3e à 32'') ou autre Primoz Roglic (Jumbo-Visma, 7e à 41''). Si le Normand n'a pas paru affolé outre mesure, après avoir aussi concédé près d'1' sur le contre-la-montre, son manager prédit une nouvelle perte de temps aujourd'hui (mercredi) alors que se profilent les pavés du Nord, le départ de Lille et une arrivée à Arenberg qui devrait faire des dégâts. Cédric Vasseur, non repu par la courageuse échappée d'Anthony Perez hier (mardi), a défini en interview les objectifs pour une journée qui s'annonce d'ores et déjà dantesque.

"On a besoin de redevenir acteurs après avoir été passifs au Danemark

"Les deux grands protagonistes, ceux qui peuvent essayer de reprendre du temps aux adversaires, sont essentiellement Roglic et Pogacar. C'est la première étape où psychologiquement on peut prendre un ascendant ou un coup au moral pour ceux qui briguent une place sur le podium. La journée de demain est importante pour la dynamique de l'équipe, donc il faut essayer d'être devant, même si le Tour ne s'arrêterera pas à Arenberg. On espère pouvoir mettre des coureurs à l'avant, on a besoin de redevenir acteurs après avoir été passifs au Danemark. On est sur nos terres, si on a une opportunité qui se présente on va la saisir", a d'abord déclaré le manager de l'équipe Cofidis.

"C'est l'étape qui fait peur à tout le monde, on est un peu stressés car il y aura beaucoup de pavés. On n'est pas avec un peloton de Paris-Roubaix, ça veut dire qu'il y a beaucoup de coureurs qui ne savent pas passer les pavés. Il y aura donc beaucoup de péripéties donc on n'espère ne pas être gêné par les ennuis mécaniques. On a Max Walscheid pour l'étape qui est hyper motivé, il a loupé Paris-Roubaix cette année donc c'est pour lui une revanche. L'autre objectif du jour ça va être de limiter la casse avec Guillaume Martin, même si on sait qu'on va perdre du temps car Guillaume n'est pas un spécialiste des pavés, mais on espère aussi que l'esemble des coureurs sera sain et sauf demain parce que ça va être peut-être l'une des étapes les plus difficiles et dramatiques du Tour de France", a continué Cédric Vasseur.

"Demain, des coureurs auront perdu le Tour"

"Il y a vraiment de la nervosité, entre les coureurs du général qui voudront être devant et ceux qui visent la victoire d'étape. On essaye de ne pas trop stresser les coureurs", a notamment expliqué l'ancien coureur cycliste. "Il faut des jambes, un peu de réussite", a-t-il aussi analysé. "On a reconnu l'étape trois fois. Cette étape va faire des dégâts. Demain, des coureurs auront défintiviement perdu une chance de gagner le Tour", a sinistrement conclu Cédric Vasseur, dont le public espère que les expectatives se réaliseront pour offrir une course de folie. Peu à gagner, tout à perdre, c'est l'adage qui semble en tout cas définir l'Enfer du Tour, l'étape à venir en cette journée du 6 juin 2022.