Mauro Gianetti : «Vingegaard a pris de la confiance»

Première grosse défaite pour UAE Team Emirates sur ce Tour de France 2023. En position idéale après le weekend basque avec Adam Yates en Jaune et un Tadej Pogacar fringuant, tout s'est écroulé ce mercredi dans le final de la 5e étape pour la formation émiratie. La faute d'abord à un Jai Hindley (BORA-hangsrohe) malin et impressionnant à l'avant, puis à un Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma) surpuissant dans le Col de Marie Blanque, laissant sur place son rival Slovène. Ce dernier, repoussé à 1'38" de l'Autralien et 1'04" du Danois sur la ligne, pointe désormais à la 6e place au classement général. Mauro Gianetti, son manager général, a réagi face à la presse après cette déroute.

"Attaquer demain est une bonne idée, mais il faut voir les jambes. Quand on voit le niveau de Vingegaard..."

"On espère que Tadej Pogacar soit encore en progression. Je n'ai pas encore parlé avec lui, mais on a vu qu'il était quand même très costaud. C'était lui le plus fort après Vingegaard, il ne faut pas l'oublier. Vingegaard a fait une sacrée journée, tout comme Hindley qui a le maillot Jaune avec une bonne avance et une bonne équipe. La bataille va donc être beaucoup plus ouverte, avec plus de concurrents dont Hindley", a expliqué calmement le dirigeant suisse de 54 ans. "C'est le Tour, tout le monde essaye de le gagner, il n'y a pas que nous. On a fait de notre mieux. Les petites secondes de bonifs qu'on avait prises, ça compte aujourd'hui. On limite l'écart, c'était bien d'aller les prendre".

Mais comment l'équipe de Pogacar a-t-elle pu laisser partir un client aussi sérieux que Hindley dans l'échappée ? "Vous savez, ce n'est pas une question d'erreur mais de probabilité. Il y a eu beaucoup d'attaques, et puis finalement, quand l'échappée est partie, il y avait Hindley dedans. De notre côté, on a essayé de contrôler, mais on ne peut pas non plus tout faire seul... Personne n'a pris les choses en main. On a vu à la fin que Jumbo-Visma a dû réagir, sinon Hindley aurait eu trop d'avance. Si quelqu'un nous avait aidé avant, on n'en serait peut-être pas là...", a-t-il regretté. Pogacar et ses coéquipiers ont certes perdu une bataille, mais pas la guerre. On connaît le tempérament offensif du Slovène. De là à le voir réagir et tenter quelque chose dès jeudi ? "C'est une bonne idée, mais il faut voir les jambes. Quand on voit le niveau de Vingegaard aujourd'hui... Il a pris des secondes mais aussi beaucoup de confiance. Il faudra voir aussi la réaction de Jai Hindley après sa grande échappée du jour", a conclu un Gianetti loin d'être abbatu après cette étape difficile.