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Fabio Jakobsen, héroique : «C'était le jour le plus dur»

Tour de France
Mis à jour le par Arthur DE SMEDT
Photo : Sirotti

Fabio Jakobsen est venu à bout des Pyrénées ! Affaibli suite à sa grosse chute mardi sur le circuit de Nogaro, le Néerlandais a encore une fois survécu aux délais et reste en course sur ce 110e Tour de France, après une 6e étape pourtant disputée à un rythme effréné. Loin des projecteurs et de la lutte titanesque entre Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) et Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma), le sprinteur de la Soudal Quick-Step et ses fidèles anges gardiens ont rallié l'arrivée en dernière position, 37 minutes et 27 secondes après que Pogi lève les bras pour la 10e fois sur la Grande Boucle. Soit cinq minutes avant la marque fatidique, suffisant pour continuer l'aventure. "J'ai entendu des gens dire que le deuxième jour après une chute est le plus difficile, et je peux le confirmer", a déclaré un Fabio Jakobsen épuisé après l'arrivée.

Julian Alaphilippe, coéquipier de Jakokbsen sur ce 110e Tour

 

"Je me suis dit que si je peux en finir avec cette étape, qui sait, peut-être que j'irai loin dans ce Tour"

Jakobsen est ensuite revenu sur le déroulement de cette longue bataille contre lui-même et le chronomètre. "Au début, j'étais encore bien accroché, mais à partir de l'Aspin, c'était du déjà vu. J'ai dû laisser partir le peloton plus tôt que prévu. Je ne pouvais pas aller plus vite. Les jambes sont raides, les fesses sont irritées et je dois ensuite rouler à mon propre rythme sans exploser. Heureusement, j'avais trois coéquipiers très forts avec moi, Dries Devenyns, Tim Declercq et Michael Morkov. Plus tard, Yves Lampaert a également décroché et nous nous sommes retrouvés à cinq. J'indique à ces gars ce que je peux faire et ce que je ne peux pas faire. Nous prenons des risques dans la descente, mais pas trop pour ne pas tomber".

"On a fait une super descente et on a continué à fond dans la vallée. Dans la dernière montée, j'avais les meilleures jambes de la journée. Ce n'est pas normal, mais c'est à cause de la chute. Le matin, tout est bloqué et il faut quelques heures pour que ça revienne. Je me suis dit : 'si je peux en finir avec cette étape, qui sait, peut-être que j'irai loin dans ce Tour. Je sais par moi-même que je ne vais pas abandonner, j'ai passé cet accord avec moi-même il y a des années. Ma femme m'a dit : 'si tu survis aujourd'hui, tu t'en sortiras jusqu'à lundi'. Je n'étais préoccupé que par la journée d'aujourd'hui. Je vais faire panser mes blessures, mettre de nouveaux sparadraps et j'espère ensuite bien récupérer et bien dormir. Je ne saurai que demain si je peux sprinter, mais je ne vais pas encore dire non", a-t-il conclu, plus combatif que jamais alors que deux étapes pour sprinteurs se profilent désormais.

Publié le par Arthur DE SMEDT

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