Eenkhoorn : «Jasper Philipsen n'avait pas à faire ça»

Le suspense aura été total sur cette 18e étape entre Moûtiers et Bourg-en-Bresse, et l'échappée a eu le dernier mot face au peloton. C'est la première fois sur ce Tour de France que le peloton est battu lors d'une arrivée promise aux sprinteurs. Après une gros travail de Victor Campernaerts dans le final, Kasper Asgreen (Soudal - Quick Step) s'est imposé devant Pascal Eenkhoorn, le Néerlandais de 26 ans signant une troisième place de dauphin pour la Lotto Dstny sur ce Tour, après Caleb Ewan (étape 4) et Maxime Van Gils (étape 13). Après l'abandon du sprinteur australien, la formation belge cherche désormais à dynamiter la course et est passée proche de décrocher une première victoire sur cette Grande Boucle. Champion des Pays-Bas en 2022, Eenkhoorn a réagi à l'arrivée de cette étape, lui qui dispute seulement le 2e Grand Tour de sa carrière - après le Giro 2022.

"Déçu de ne pas conclure le super travail de Campenaerts"

"Merde... Quand tu es dans une telle position et aussi bien amené, tu veux juste gagner. D'autant plus que Victor Campenaerts a fait un boulot monstre dans le final. Il a fait ce travail sans même demander un relais à qui que ce soit, il est juste allé à fond dans le dernier kilomètre. Des sprints comme ça me conviennent parfaitement. J'étais vraiment bien, mais je ne pouvais pas en remettre dans le final. Ensuite, je suis tout simplement battu par plus fort que moi. Mais je suis déçu de ne pas conclure le super travail de Campie (Victor Campenaearts)", a regretté le Néerlandais vis-à-vis de son coéquipier.

Pascal Eenkhoorn est également revenu sur cette accrochage avec Jasper Philipsen (Alpecin-Deceuninck) à près de 80 kilomètres de l'arrivée, lorsque le Belge a tenté de l'intimider et l'a presque poussé pour l'empêcher de sortir en contre derrière l'échappée. "Il ne voulait pas que j'attaque, mais oui, je ne suis pas là pour l'emmener tranquillement vers un sprint massif. Au final, nous avons réussi à résister. C'est d'autant plus beau. Il voulait me chasser de la route, mais il n'avait pas à le faire. C'est ce que je lui ai dit après. Tu peux rester dans la roue, mais ne vient pas faire toute une scène autour de ça. Je pense qu'il était aussi juste un peu ennuyé. Il en est également à la troisième semaine d'un Grand Tour et doit également sentir les jambes lourdes. Quand tu t'en prends au premier venu, tu peux avoir mal aux jamabes", a-t-il conclu.