Benjamin Thomas, 7e à Megève : «Je n'étais plus lucide»

Une nouvelle septième place pour Benjamin Thomas sur cette 10e étape du Tour de France. Après celle obtenue samedi dans le sprint en bosse à Lausanne, le coureur de la Cofidis s'est montré solide mais un peu juste ce mardi pour disputer la victoire à Magnus Cort Nielsen (EF Education-EasyPost), au terme d'une montée finale de l'altiport de Megève assez folle. Le Français avait aupravant réussi à intégrer l'échappée fleuve de 25 coureurs qui avait pris le large après une nouvelle intense bataille de plus de 60 kilomètres. En forme cette saison avec ses succès sur l'Etoiles de Bessèges et les Boucles de la Mayenne, le natif de Lavaur n'avait pas de regrets après l'arrivée, battu par plus fort que lui et finissant à 18". Il a raconté cette belle journée à l'avant après l'arrivée.

"Wout van Aert et Tadej Pogacar ne laissent pas grand chose..."

"Je n'étais plus lucide à 1km. Kämna a fait un gros effort, je suis rentré avec lui. J'ai vu qu'ils se regardaient devant, je me suis souvenu de Lausanne où j'avais attendu avant de me faire enfermer au sprint. Là j'ai décidé d'y aller avec la vitesse. Mais j'avais des crampes de partout, je n'avais pas la force de sprinter. C'était une étape courte mais vraiment très difficile. Il y en avait de partout, ça a attaqué très tôt. L'étape a été folle avec aussi cette interruption en plein milieu, ça a coupé un peu l'effort. Mais on l'a pris à la rigolade avec le groupe d'échappée. Dans le final, c'était attaque sur attaque, c'était vraiment un truc de fou".

Le coureur de 26 ans a tout donné pour offrir un succès très attendu du côté de la formation nordiste - plus victorieuse sur le Tour depuis 2008. "C'est difficile de gagner car il y a beaucoup de monde qui veut s'imposer sur ce Tour. Wout van Aert et Tadej Pogacar ne laissent pas grand chose. C'était seulement la deuxième journée pour les échappées aujourd'hui (mardi). J'ai essayé de tirer mon épingle du jeu, j'étais pas super et au taquet dans les 5 derniers kilomètres. Quand Van Baarle attaque, ça aurait été idéal de rentrer avec lui mais je n'ai pas réussi. J'étais à fond. Et puis comme je l'ai dit, s'il n'y a pas Kämna pour boucher, on ne rentre jamais et on arrive pour la 5e place. Donc j'avais déjà un peu de chance d'être revenu. J'ai tenté mon va-tout car à la pédale je ne pouvais pas l'emporter au sprint", a conclu Benjamin Thomas.