Martin : «Voir ce que je peux envisager pour la suite»

Décidemment, ces deux dernières journées auront été fatales aux espoirs tricolores de bien figurer au classement général du Tour d'Italie. Après le terrible abandon de Romain Bardet (Team DSM) vendredi, c'est au tour de Guillaume Martin (Cofidis) - 5e à 28 secondes au départ de la 14e étape ce samedi - de déchanter, à la pédale cette fois. Au cours d'une journée épique, le Français a été laché très tôt par le rythme infernal mené par les BORA-hangsrohe de Jai Hindley. Esseulé, il a finalement terminé 16e à 9'37" du vainqueur Simon Yates (Team BikeExchange-Jayco). Une bien mauvaise opération qui fait dégringoler le grimpeur parisien à la 12e place dans la course au Maillot Rose, à près de 10 minutes du nouveau leader Richard Carapaz (INEOS Grenadiers). Guillaume Martin s'est logiquement montré très déçu au moment de revenir sur cette étape après l'arrivée.

"L'objectif d'un très bon classement général s'est éloigné"

"C'était évidemment une étape très difficile. Le résultat, forcément c'est une déception... Je perds énormément de temps. J'ai abordé la première montée de Superga avec 10/15 secondes de retard, une petite cassure sur une relance. Et je pense que c'est ça qui m'a manqué pour basculer. Ensuite je me suis retrouvé tout seul sur des parties plates ou en faut plat montant pour essayer de rentrer. C'est là que j'ai commencer à perdre beaucoup de temps, je me suis vidé de mon énergie. J'ai fini comme je pouvais, mais difficilement", a expliqué le leader de l'équipe Cofidis.

"C'est vrai qu'il faisait particulièrement chaud aujourd'hui (samedi), dans un environnement urbain, c'était très étouffant. J'ai certainement souffert un peu de ça. Je vais analyser tout ça à tête reposée et voir ce que je peux envisager pour la suite de ce Giro. C'est sûr que l'objectif d'un très bon classement général s'est éloigné... Je vais déjà essayer de récupérer et de faire la meilleure étape possible demain (dimanche)", a conclu Guillaume Martin, comme toujours lucide et réaliste. Habitué à devoir récupérer le temps perdu, il cherchera certainement à se relancer dans la course au prix d'une échappée dont il a le secret.