Sepp Kuss : «Il est hors de question de tricher»

Quel exploit de Sepp Kuss et de son équipe Jumbo-Visma ! A moins de 24h de l'arrivée finale, l'Américain est sur le point de remporter la 78e édition de La Vuelta. Sur cette 20e étape, Kuss a assuré, très bien accompagné par ses deux coéquipiers de luxe Jonas Vingegaard et Primoz Roglic, respectivement 2e et 3e du classement général. Les trois loustics ont même passé la ligne ensemble, en célébrant. Hormis catastrophe, "l'Aigle de Durango" terminera donc son troisième Grand Tour de la saison ce dimanche à Madrid... et qui plus est en vainqueur. Une performance qui n'avait plus été réalisé depuis Gastone Nencini en 1957. Par la même occasion, la formation Jumbo-Visma va donc faire un Grand Chelem des Grands Tours cette saison, une première historique. Et avec trois coureurs de la même formation sur le podium, du jamais vu depuis La Vuelta 1966. Bref, tout simplement un Tour d'Espagne de rêve pour Sepp Kuss et les "Abeilles".

"C'était un moment très spécial..."

"Je suis très soulagé ! J'y suis presque", déclare Kuss à l'arrivée. "Au début, la situation était parfaitement sous contrôle avec les gars. Robert Gesink et Dylan van Baarle ont fait le tempo 90 % de l'étape. C'était une longue et dure journée et ils ont été là toute l'étape, alors je leur tire mon chapeau, ils ont été incroyables. Et puis dans la dernière montée, Primoz Roglic a beaucoup travaillé pour moi et sur le plat avec Jonas Vingegaard. C'est quelque chose que je n'aurais jamais imaginé. C'était un moment très spécial de pouvoir se détendre autant dans le dernier kilomètre d'une étape de montagne avec ses deux coéquipiers, c'est vraiment cool. Je n’ai pas encore réalisé. Et puis le fait d'être avec ma famille c'était ça le plus spécial."

"Je suis heureux de faire partie de ces trois vainqueurs, a également déclaré Sepp Kuss en conférence de presse samedi soir dans des propos relayés par L’Equipe. Pour moi, il est hors de question de tricher ou de se doper. Ce n’est pas ma vision du sport. Le sport, c’est en grande partie être battu aussi, même si vous cherchez évidemment à gagner. Pas faire quelque chose d’interdit parce que vous avez peur de perdre, alors que c’est l’essence même du sport d’accepter que vous n’êtes pas assez bons parfois."