Sam Bennett gagne la 2e étape, Mike Teunissen leader

La 2e étape du Tour d'Espagne a été remportée ce samedi par l'Irlandais Sam Bennett, ce dernier s'offrant sa quatrième victoire sur les routes de La Vuelta après les deux de 2019 et celle de 2020. En retrait depuis de très nombreux mois, le sprinteur de la BORA-hansgrohe a retrouvé ses meilleures jambes à Utrecht et s'est imposé devant le Danois Mads Pedersen (Trek-Segafredo) et le Belge Tim Merlier (Alpecin-Deceuninck). Quatrième de cette 2e étape, Mike Teunissen (Team Jumbo-Visma) s'empare du maillot rouge au détriment de son coéquipier et compatriote Robert Gesink, le cumul des places au sein de sa formation étant en sa faveur. Premier Français du jour, Bryan Coquard (Cofidis) a pris une lointaine 18e place.

Cinq hommes en tête, la curieuse attitude de l'équipe Alpecin-Deceuninck

Dès le kilomètre 0, Julius van den Berg (EF Education-EasyPost) passe à l'attaque. Le Néerlandais est pris en chasse par quatre coureurs, en l'occurrence son compatriote Jetse Bol (Burgos-BH), le Français Thibault Guernalec (Team Arkéa-Samsic), ainsi que les Espagnols Pau Miquel (Equipo Kern Pharma) et Xabier Mikel Azparren (Euskaltel-Euskadi). L'échappée du jour est constituée ! Rapidement, ce quintette prend du champ sur le peloton, qui se retrouve rejeté à 5 minutes. Alors qu'on s'attend à un retour progressif de la meute sur les échappés, la formation Alpecin-Deceuninck accélère franchement à plus de 140 bornes de l'arrivée, et ce alors qu'il n'y a pas de vent, et donc aucune opportunité de créer des bordures. 

Les coéquipiers de l'un des favoris du jour, le Belge Tim Merlier, roulent très vite, tant et si bien qu'à 100 kilomètres de Utrecht, il n'y a plus que... 20 secondes entre le groupe de tête et le peloton. C'est à ce moment que les Alpecin-Deceuninck décident de se relever quelque peu, ce qui permet aux fuyards du jour de reprendre un peu d'air, mais surtout d'aborder en tête la seule difficulté répertoriée de la journée. Une grosse bagarre a lieu entre les cinq coureurs dans l'Alto de Amerongse (2,1 km à 2,4%), dont sort vainqueur Julius van den Berg, qui devance Thibault Guernalec. Le Batave portera donc le maillot blanc à pois bleus dimanche lors de la 3e étape.

Luis Angel Maté plante ses premiers arbres, Sam Bennett l'emporte à Utrecht

Une quinzaine de kilomètres plus loin, les cinq échappés sont repris par un peloton toujours mené par l'équipe Alpecin-Deceuninck. À 46 bornes du but, Luis Angel Maté - qui a annoncé avant cette 77e Vuelta que chacun de ses kilomètre passés en tête de course engendrera la plantation d'un arbre - décide de relancer la course. Personne ne suit l'Espagnol de l'équipe Euskaltel-Euskadi, qui va obtenir une avance maximale de 40 secondes. Malheureusement pour le lynx andalou, ça n'est pas suffisant pour espérer quoi que ce soit dans le final, et il se fait rattraper à un peu plus de 20 kilomètres de l'arrivée.

La tension grandit au sein du peloton dans les minutes suivantes, ce qui a pour conséquence de provoquer des chutes. Gregor Mühlberger (Movistar Team), Wout Poels (Bahrain Victorious), Kamil Malecki et Steff Cras (Lotto Soudal) vont au sol, le plus touché étant ce dernier. Les équipes des sprinteurs se mettent ensuite en place dans les derniers kilomètres, puis il est l'heure pour les grosses cuisses de se mettre en action. Un duel pour la victoire oppose Sam Bennett (BORA-hansgrohe) à Mads Pedersen (Trek-Segafredo), l'Irlandais se montrant finalement le plus fort pour quelques centimètres. Quatrième derrière Tim Merlier, Mike Teunissen (Team Jumbo-Visma) est le nouveau leader du Tour d'Espagne 2022.