Robert Gesink crucifié à 200m : «Je dois m'en remettre»

Il ne lui aura manqué que 200 mètres... Robert Gesink a bien cru tenir son premier succès depuis 2016, avec déjà une victoire sur le Tour d'Espagne. Membre de l'échappée fleuve qui a ouvert la route ce jeudi sur la 18e étape, le Néerlandais avait pourtant tout bien fait dans le final. Après avoir suivi le groupe de 6 qui a abordé l'ultime montée avec moins de 2 minutes d'avance sur le groupe des favoris, l'expérimenté coureur de la Jumbo-Visma a poursuivi en solitaire et longtemps pu espérer lever les bras, avec encore 20" d'avance sous la flamme rouge. Mais c'était sans compter sur la violente attaque d'Enric Mas (Movistar), suivi par Remco Evenepoel (Quick-Step Alpha Vinyl), qui a crucifié le premier porteur du maillot rouge de l'épreuve. Une fin cruelle sur laquelle est revenu après l'arrivée Robert Gesink.

"Tout s'est bien passé, mais l'arrivée était juste un peu trop tôt..."

"C'était une journée très dure", a-t-il commencé par raconter. "Au début, il a fallu un certain temps avant que le groupe de tête ne parte. J'ai fait le jump avec Sergio Higuita, j'étais content de pouvoir suivre les meilleurs. Dans la dernière montée, j'étais avec tous ces petits grimpeurs, ils sont tellement explosifs. C'est pourquoi j'ai attaqué tôt. J'ai rattrapé Elie Gesbert et j'ai pu le distancé. Tout s'est bien passé ensuite, mais l'arrivée était juste un peu trop tôt...", a regretté Gesink, qui a vu Enric Mas venir s'excuser auprès de lui pendant l'interview pour ce dénouement malheureux.

Bien accompagné à l'avant de la course avec Sam Oomen et Mike Teunissen, le capitaine de route des Jaunes et Noirs a su se muer en baroudeur efficace après le terrible abandon de Primoz Roglic. "Hier (mercredi), c'était très difficile avec Primoz Roglic qui n'a pas pu prendre le départ. Nous étions ici pour gagner à nouveau avec lui. Il m'a fallu environ 24 heures pour me réinitialiser", a-t-il admis. "Mais aujourd'hui (jeudi), ça s'est bien passé. Les dernières étapes de montagne sont toujours super difficiles. Je suis heureux d'avoir pu montrer cela, mais j'aurais été un peu plus heureux si j'avais pu gagner... Je dois m'en remettre mais je vais d'abord me reposer un peu", a conclu Robert Gesink, qui pourra se "consoler" avec le prix de la combativité.