Jos van Emden, contrarié : «Des progrès beaucoup trop lents»

La terrible chute et le décès de Gino Mäder sur le Tour de Suisse vont forcément remettre le sujet de la sécurité des coureurs cyclistes au centre des débats. Si certains demandent déjà à ce que les arrivées en descente disparaissent purement et simplement, d'autres estiment que l'Union Cycliste Internationale (UCI) ne va pas assez vite pour améliorer l'aspect sécuritaire du cyclisme. C'est notamment le cas de Jos van Emden, l'expérimenté coureur néerlandais de l'équipe Jumbo-Visma. "Des progrès ont été faits, mais cela va beaucoup trop lentement", confie le Batave de 38 ans - qui ne dispute pas ce 86e Tour de Suisse - sur NPO Radio 1.

"Nous sommes arrivés à un point où il faut se dire que ce n'est plus acceptable"

"À mon avis, de nombreux ajustements qui demandent peu d'efforts et d'argent peuvent être faits, mais l'UCI n'a aucune exigence. Maintenant, nous sommes arrivés à un point où il faut se dire que ce n'est plus acceptable", poursuit-il dans des propos relayés par WielerFlits. Précisant toutefois que l'accident dont a été victime Gino Mäder jeudi après-midi n'est en aucun cas la responsabilité de l'UCI, et que le cyclisme est et restera un sport dangereux quoi qu'il arrive - "un cyclisme sans risques, c'est une illusion", dit-il - Jos van Emden attend une prise de conscience de la part de la fédération dirigée par le Français David Lappartient. "C'est peut-être une utopie de dire ça, mais chaque situation doit et peut être gérable. Mais pour cela, il faut avoir envie de changer les choses, et cela commence par l'UCI, qui doit mettre la main à la pâte", conclut-il.