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La formation INEOS Grenadiers au niveau sans Egan Bernal ?

Route/Bilan
Mis à jour le par Jules DERENNE
Photo : Sirotti

L’image a marqué les esprits en ce début d’année. À terre à côté de son vélo plié en deux après avoir percuté violemment l’arrière d’un bus, Egan Bernal est passé tout près du pire au mois de janvier alors qu’il s’entraînait sur ses routes avec ses équipiers. Le Colombien, sérieusement blessé, a mis plus de huit de mois à se remettre et à revenir dans les pelotons. Son absence a engendré une réorganisation pour sa formation INEOS Grenadiers qui misait sur lui pour le Tour de France. À l’heure de faire les comptes, l’équipe britannique n’a pas pu poursuivre sa remarquable série de gagner un Grand Tour par saison depuis 2015. De cette statistique, peut-on parler d’une fin d’hégémonie pour l’ex-Sky qui a dominé le peloton entre 2010 et 2020 ? Désormais concurrencée en montagne et en manque de jeunes leaders, la formation conduite depuis sa fondation par Dave Brailsford a fait beaucoup de changements à l’intersaison.

Bernal a été victime d'une lourde chute en début d'année

 

Une force collective dominée par Jumbo-Visma et UAE Team Emirates

Avec 38 succès glanés cette saison, INEOS Grenadiers reste dans les standards des saisons passées (40 victoires en 2021, 20 en 2019, 43 en 2018). La formation britannique qui occupe la troisième place du classement de l’Union cycliste internationale (UCI) a brillé sur tous les types de course : classiques, courses par étapes et Grand Tour (quatre étapes, deux podiums).  

Les chiffres illustrent la force de la WorldTour à gagner sur tous les profils et à cibler ses objectifs. Toutefois, sur le terrain, les maillots grenade ont été moins à leur avantage. Le fait à une concurrence de plus en plus forte ces deux dernières années avec le Team Jumbo-Visma et UAE Team Emirates. Sur les étapes de haute montagne au Tour de France et à La Vuelta, la force du nombre déployée par INEOS Grenadiers n’a pas permis de déstabiliser Jonas Vingegaard (Team Jumbo-Visma), Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) et Remco Evenepoel (Quick Step-Alpha Vinyl). Elle a plutôt subi, chose que l’on n’était pas habitué à observer pendant les années Froome.


Les leaders : Carapaz tient son rang, Geraint Thomas orgueilleux, la déception pour Adam Yates

Du côté des individualités, le bilan est également contrasté chez les leaders des classements généraux. Ils étaient plusieurs à suppléer l’absence d’Egan Bernal sur les Grands Tours. Richard Carapaz s’en est plutôt bien sorti. L’Equatorien de 29 ans visait cette année un deuxième Tour d’Italie après avoir créé la surprise en 2019. Sans être dominateur, le grimpeur a pris le pouvoir en fin de deuxième semaine avant de cèder son maillot rose sur les pentes de Marmolada la veille de l’arrivée à Jay Hindley (BORA-Hansgrohe). "Le plus fort a gagné", reconnaissait-il. De retour à La Vuelta, le champion olympique perd toute ambition au général dès la première explication en montagne. Visiblement en froid avec sa direction, le futur coureur EF Education-EasyPost se reconcentre en seconde partie de course. Il gagne trois étapes et le maillot de meilleur grimpeur. Un beau cadeau d’adieu pour conclure ses trois années chez INEOS Grenadiers

Publié le par Jules DERENNE

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